Côte d’Ivoire : Enseignement, Formation et Recherche… 15.8% du budget global de l’Etat validé par le Sénat

Le jour 2 de la session budgétaire au Sénat a vu le passage de plusieurs ministres devant la Commission des affaires économiques et financières (Caef), le vendredi 8 décembre 2023, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny, qui sert lieu d’hémicycle.
Le secteur Enseignement, formation et recherche a ouvert le bal. La ministre Mariatou Koné de l’Education nationale et de l’alphabétisation (MENA), Koffi N’guessan de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage (METFPA) et Adama Diawara de l’Enseignement scientifique et de la recherche scientifique (MESRS) ont chacun présenté le budget-programme avec les différentes articulations qui constitueront en termes d’activités, d’actions et d’opérations la quintessence desdits budgets. Ainsi, les crédits alloués respectivement au MENA, 1236 106 570 775 FCFA ; le MESRS 283 106 062 854 FCFA et le METFPA 127 376 172 859 FCFA, ont été votés.





Au cours des échanges sur des questions diverses, la question de déficit criard d’enseignants dans les matières scientifiques, notamment en mathématiques et sciences physiques, la MENA, Mariatou Koné a livré d’importantes informations « La filière mathématique malheureusement est redoutée par les élèves. Le nombre de place proposé dans les concours pour l’entrée à l’Ens où ils sont formés n’a jamais été comblé. () pour vous donner un éclairage pour que vous voyez la profondeur du problème, les professeurs de mathématiques uniquement pour les collèges, le déficit est 1350. Pour les lycées ce sont 480. Les besoins de professeur en science, c’est qu’on parle de mathématiques mais c’est tout le secteur science qui est touché. En sciences physiques pour les collèges c’est un déficit de 1163 et pour les lycées 324. Quand nous recevons à disposition ce sont une vingtaine de professeurs que nous recevons. Pour le nombre d’établissements que nous avons la question de déficit d’enseignants est cruciale et il nous faut une politique spéciale pour faire aimer en guillemet les mathématiques et recruter les enseignants en science… », a-t-elle proposée avant de relever le manque d’engouement aux concours pour entrer à l’Ens et de pointer du doigt certains concours qui vident les établissements comme celui des Inspecteurs de l’orientation.
Face aux hommes de média, Adama Diawara, au nom de ses collègues Koffi N’guessan et Mariatou Koné a exprimé sa reconnaissance aux Sénateurs « Comme vous venez de le constater, les Sénateurs viennent de voter à l’unanimité les projets de budget des trois sous-secteurs de l’Enseignement, la formation et la recherche. Cela ne nous étonne guère parce que nous savons que les Sénateurs sont conscients du fait que le triplé éducation, formation, recherche constituent le socle de l’émergence des nations. Donc c’est à juste titre que les Sénateurs ont voté à l’unanimité les trois projets de budget. Je vais vous donner une idée des chiffres qui sont en jeu. Sur les dépenses de l’Etat au titre de l’année 2024 hors traitement de la dette, sur un budget de 8 924 milliards de FCFA nous avons 1646.6 milliards de FCFA soit 15.8% qui sont alloués au triplé éducation-formation-recherche. Cela dénote de l’importance que l’Etat alloue à ce secteur. Donc nous sommes satisfaits de l’adoption de ces trois budgets… », a-t-il fait savoir avant de souligner que ces budgets permettront de mettre en œuvre les activités et les réformes des différents ministères.
A NL
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