Sénat/Projet de loi des finances : Plusieurs ministres ont fait adopter leur budget, Adama Coulibaly explique la dette extérieure
Les vendredi 8 et samedi 9 décembre 2023, la Commission des affaires économiques et financières (Caef), a vu défiler devant elle plus sieurs ministres pour la soutenance de leur budget-programme. Au nombre de ceux-ci les ministres des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, du Patrimoine, du Portefeuille de l’Etat et des Entreprises publiques, Moussa Sanogo, de l’Economie, du Plan et du Développement durable, Kaba Nialé, de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Demba, du ministère d’Etat, ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Anne Ouloto, des Eaux et Forêts de Tchagba Laurent…
A ces différentes occasions, les patrons desdits ministères ont eu à faire le bilan des activités menées avec les crédits qui leur ont été alloués au titre de l’année 2023 avant de décliner les actions à mener en la nouvelle année 2024 pour laquelle ils sollicitent le soutien des Sénateurs.
Face aux Sénateurs, le ministre Adama Coulibaly a eu à s’expliquer sur la dette extérieure de la Côte d’Ivoire qui s’élève à 24000 milliards de FCFA « Nous raisonnons en termes de ratio. Le ratio d’endettement de la Côte d’Ivoire aujourd’hui est dans l’ordre de, à fin 2022, 56.7% comparativement à d’autres pays de l’Umoa. Comme je le dis toujours on se compare à d’autres pays pour savoir si nous sommes dans la bonne direction ou pas. Si nous pouvons prendre des mesures pour ajuster et être dans les meilleurs élèves possibles. Donc quand on compare avec un pays come le Sénégal qui est à 68% et vous prenez le Kenya, il est autour de 66% ; la norme au niveau de l’Umoa c’est 70%. Nous sommes en deçà de cela. Et il est clair qu’à fin 2023 nous aurons un niveau de dette un peu plus élevé mais avec un PIB élevé et donc le ratio va certainement croître mais ça reste toujours dans des proportions qui soient toujours maitrisables. Donc voilà ce que je voulais dire pour la dette extérieure… », a-t-il livré comme explication avant de faire noter « Il y a quatre (4) ratios quand on parle de ratio qu’il faut vraiment surveiller aussi. Deux ratios de liquidité et deux autres ratios de solvabilité qui en général ne posent pas de problème. Ce sont les ratios de liquidité qu’on surveille. »
Concernant la dette intérieure le patron des finances et du budget ivoirien a souligné « que des efforts ont été faits ». « Quand on prend au 1 décembre 2023 nous sommes en termes de prise en charge de la dette intérieure à plus de 704 milliards de FCFA. Sur ce montant nous avons payé autour de 70% dans les délais relativement courts, en mettant en phase sur les petits opérateurs qui constituent 97% de ceux qui détiennent la dette intérieure. Nous travaillons à faire en sorte que ces petits opérateurs ne soient pas en difficulté. Et des efforts sont faits pour les régler au bout de 30 jours, ceux qui ont des factures en deçà de 4 millions. Ceux qui ont les factures entre 30 et 100 millions c’est 60 jours pour leur paiement. Au-delà de 100 millions nous essayons de les régler au bout de 90 jours. »
Au terme des échanges, le président de la Caef, Cissé Mamadou, a fait voter les Crédits alloués aux différents ministères. Ainsi, pour ce qui est du ministère d’Etat, ministère de la fonction publique et de la modernisation de l’administration, ce sont 36 049 568 960 FCFA qui ont été votés à l’unanimité. Il en va de même pour le ministère de l’Economie, du Plan et du Développement avec 26 841 820 429 FCFA. Celui du ministère du patrimoine, du Portefeuille de l’Etat, et des entreprises publiques, s’élève à 18 490 983 290 FCFA. Quant au ministère des Finances et du Budget, les crédits alloués sont de 443 976 563 735 FCFA.
Au niveau du programme Santé et actions sociales, le ministère de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, bénéficiera pour l’année 2024 d’un budget de 589 769 676 710 FCFA. Pour ce qui concerne le ministère de la cohésion nationale, de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté, conduit par Myss Belmonde Dogo, les crédits alloués sont de 62 405 089 009 FCFA. Le ministère de l’Emploi et de la protection sociale ce sont 48 242 270 101 FCFA.
La journée de samedi 9 décembre où sont passés les ministres en charge du programme culture, jeunesse, sport et loisirs, les Sénateurs de la Caef ont voté à l’unanimité les différents budgets qui ont leur ont soumis. Ce après échanges. Le ministère de la Communication avec un crédit de 37 507 099 582 FCFA ; le ministère de la Culture et de la francophonie avec 24 097 725 789 FCFA ; le ministère du Tourisme et des loisirs avec 14 038 661 708 FCFA ; le ministère de la promotion de la Jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique avec 65 608 779 640 FCFA et le ministère délégué auprès du Premier ministre, ministre des Sports et du cadre de vie, chargé des sports et du cadre de vie avec un budget de 40 714 036 322 FCFA, sont tous repartis du Sénat avec un sentiment de joie pour avoir été suivis par les vénérables.
Il en a été de même pour les ministères, des transports et de la transition numérique et de la Digitalisation où respectivement, ils ont vu leurs crédits pour l’année 2024, de 280 616 199 321 FCFA et 55 649 125 870 FCFA ont été adoptés à l’unanimité des Sénateurs membres de ma Caef.
ANL
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