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Sénat: Amedé Kouakou convainc et fait passer son budget haut les mains, ce qui bloque le transfert de la capitale politique à Yamoussoukro

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A l’instar des autres ministres, les Ministres de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, des Mines, du Pétrole et de l’Energie, de l’Equipement et de l’Entretien routier, du programme développement des infrastructures et équipements collectifs, étaient devant les Sénateurs, membres de la Caef pour présenter leur budget-programme. C’était hier dimanche 10 décembre 2023.

Avec ces chantiers notamment la construction des routes, le Ministre Koffi Amedé Kouakou, après la présentation de son budget-programme et surtout le bilan des activités menées avec le budget 2023, a reçu les félicitations des Vénérables Sénateurs. Tous rassurés et convaincus du rapport et de la nécessité de voir augmenter le budget dudit ministère, ont accordé leur quitus pour que lui soit alloué les crédits demandés. Lesquels crédits s’élèvent à 653 032 540 040 FCFA.

Il en a été de même pour les deux autres ministres Nabagné Bruno Koné et Sangafowa Mamadou Coulibaly. Qui sont repartis avec des budgets adoptés à l’unanimité. Respectivement ce sont 46 507 375 913 FCFA et 441 684 598 575 FCFA qui ont fait objet de vote.

Dans les échanges, le non moins important sujet du transfert de la capitale a resurgi. Bruno Koné s’est voulu clair une fois pour toute : « C’est une question récurrente qui revient à chaque fois, chaque fois que nous venons ici. Chaque fois nous avons essayé de vous donner une réponse qui est la plus objective possible tenant compte de toutes les études que nous avons faites sur cette question. Mais chaque fois ce sont des bouts de notre réponse qui sont prises et qui donnent l’impression que le gouvernement recule sur la question. Je voudrais dire haut et fort ici que le Gouvernement reste ferme sur la question du transfert de la capitale à Yamoussoukro. Il n’y a absolument aucun recul ! Au plan politique le choix est fait, le transfert est fait, il reste d’opérationnaliser ce transfert-là. C’est cette opérationnalisation qui n’est pas comprise par tous. Oui c’est cette opérationnalisation qui coûte l’argent. Si on veut qu’elle soit efficace elle va coûter beaucoup d’argent… »

Prenant l’exemple de l’Egypte où des dizaines de milliards de dollars sont investis par l’Etat pour le transfert de la capitale en cours, à Cairo, situé à une cinquantaine de kilomètre de l’ancienne capitale le Caire, il a fait noter que « L’ambition est là, mais est-ce que le fait de dire qu’il faut organiser cela, nous avons besoin de disposer de ressources pour faire cela, ne veut pas dire qu’il y a un recul ? Je souhaite vraiment être très clair là-dessus, mais en même temps être très objectif sur la question. Le transfert de la capitale à Yamoussoukro, le Gouvernement qui part, les cabinets qui partent, le personnel d’accompagnement qui part etc. quand vous mettez tout ça ensemble ça va faire 700 000 personnes. Abidjan aujourd’hui c’est 7 millions d’habitants ; donc ce n’est pas le transfert qui va régler les problèmes dans la ville d’Abidjan puisque la tendance haussière des populations de la ville d’Abidjan va demeurer parce que c’est le premier pôle économique, c’est le premier port d’entrée, c’est le premier port de sortie, c’est là où la plupart des industries sont installées donc naturellement Abidjan continuera d’être la capitale économique. Et c’est là que ceux qui cherchent du travail iront pour travailler. Quand je dis 700 000 personnes aussi, il faut prévoir des logements avant même les bureaux car il faut loger ces personnes. Et aujourd’hui à Yamoussoukro il n’y a pas 5000 logements nouveaux construits», a-t-il soulevé des questions de logique avant d’inviter à aborder la question sous un angle global.

Sangafowa Mamadou Coulibaly, comme son collègue, face à la presse où il parlait au nom de ses collègues, il a fait noter sa satisfaction de voir les Sénateurs leur renouveler leur confiance par ce vote à 10% de leurs budgets. Se penchant sur l’épineuse problématique du coût élevé des produits pétroliers, il a livré les explications suivantes: « Concernant le coût du carburant il faut indiquer que ce coût ne dépend pas d’un pays. C’est une denrée dont le coût est déterminé à l’international. Il faut savoir que la crise en Ukraine a conduit depuis un moment à une hausse continue du cours du pétrole au niveau mondial. Depuis cette crise l’Etat a fait des efforts énormes pour ne pas répercuter tous les prix au consommateur. Cela a conduit à des subventions de plus de 700 milliards de FCFA pour l’exercice 2022. Malheureusement la situation géopolitique ne stabilise pas, il y a de nouvelles crises qui naissent, il y a de nouvelles incertitudes sur l’offre ce qui fait que le produit est toujours élevé à l’international. Et l’Etat continue ses efforts pour ne pas impacter les ménages. Vous avez parlé d’ajustement je voudrais dire que les derniers ajustements que nous avons fait si nous devrions répercuter la hausse internationale sur les ménages il aurait fallu rien que pour le gazole augmenter de 213 F le prix du litre. Or là ce sont 60 F qui ont été consentis. Notre souhait le plus ardent c’est que le prix à l’international se stabilise pour nous éviter de tels désagréments… »

ANL


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