12ème congrès de la FESCI : Makélélé, échec et mat… un comité ad hoc en téléchargement
L’université Félix Houphouët Boigny (Cocody) a été le théâtre d’affrontements entre militants de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), le mercredi 20 décembre 2023, comme ça a été le cas la semaine dernière.
Des responsables de l’organisation syndicale ont été approchés pour faire la lumière sur ces violences répétées.
Le secrétaire général de la section Sciences Eco Abidjan, Sié Kambou, fait partie de ceux qui ont voulu collaborer dans cette collecte d’informations.
Selon les informations recueillies auprès de lui, ces affrontements ont débuté aux alentours de 17h et la question de l’organisation du prochain congrès électif de la structure est à l’origine.
Il a expliqué que différentes bases y compris la sienne se sont braquées les unes contre les autres depuis un certain temps parce que le congrès en question tarde à être organisé.
D’après son témoignage, la section de Droit et les Coordinations d’Abidjan nord et de COS (Yopougon) associées de badauds mis en mission par leur leader, Allah Saint-Clair dit Makélélé, ont attaqué des bases qui réclament activement les élections; en occurrence les sections de Sciences Eco, FAST et Criminologie.
Aux dires de Sié Kambou, le secrétaire général sortant de la FESCI avait promis au cours d’une réunion que les questions relatives à l’organisation du congrès allaient être traitées au retour de son voyage à Oumé où se tenait la reprise de l’élection municipale dans laquelle il était candidat.
»Revenu de son séjour d’Oumé, le Gl Makélélé a fait la sourde oreille face aux interpellations d’une partie de la structure. Des interprétations relatives à l’organisation du congrès », précise-t-il.
Le Secrétaire à l’insertion professionnelle et à l’entrepreneuriat Adjoint 1 du bureau exécutif national de la FESCI, Beugré Legré Willson Thierry dit Nl Bougie, s’est lui aussi prêté au jeu des questions réponses.
L’homme qui fut par le passé secrétaire général de la section FESCI Cité Rouge n’est pas passé par le dos de la cuillère pour déclarer que la page de Makélélé à la tête de l’organisation est déjà tournée. Il a ramené l’opinion publique aux statuts et règlement intérieur de la structure pour soutenir son argumentation.
»L’article 15 des statuts stipule que : le congrès est l’organe suprême de la FESCI, il se tient tous les deux (2) ans. Toutefois un congrès extraordinaire peut être convoqué. L’article 29 du règlement intérieur dit aussi que : les élections se tiennent tous les deux ans au mois de décembre, sauf en cas de circonstances exceptionnelles rendant impossible la tenue du congrès à la période indiquée.
A l’article 38 des statuts, il est mentionné qu’en cas de manquement grave du SG du BEN aux obligations de la FESCI, l’Assemblée Générale (AG) convoque un congrès extraordinaire. Et que, seul ce congrès est habilité à apprécier et à déterminer la sanction qu’encourt le SG. L’article 7 des statuts dit quant à lui que pour la défense des intérêts matériels et moraux de ses militants, la FESCI privilégie la voie de la négociation. Et qu’en cas de rupture ou de blocage de cette procédure, elle se réserve le droit de recourir à toute forme d’action qui lui paraîtra opportune, nécessaire et efficace pour la satisfaction de ses revendications », a expliqué le NL Bougie d’entrée.
Il a ajouté qu »’or, le PCO et le thème du congrès sont connus 1 mois avant la tenue du Congrès. Nous sommes au 21 décembre ce qui sous-entend que le SG a échoué. Pour se justifier, il veut utiliser le cas du Nl AFA pour faire cas d’école alors qu’AFA en tant qu’homme averti, sachant qu’il ne pouvait pas organiser le congrès avait invité le BEN à une assise officielle de la FESCI afin de trouver un consensus. Cela sous-entend que dans son cas, le BEN a accepté son plaidoyer. D’ailleurs, à l’époque, les échanges ne s’étaient pas limités au Bureau Exécutif National. Le BEN avait réuni les SG de section pour en discuter et c’est lorsque ces derniers ont donné leur approbation qu’AFA a continué son mandat sans bruit. Ce qui n’est pas le cas de Sieur Makélélé qui se voit comme un grand père devant ces petits enfants qui ne peuvent en aucun cas prendre la parole après lui ».
L’ex secrétaire général de la section FESCI Cité Rouge dit regretter d’avoir cru en Allah Saint-Clair par le passé.
Pour lui, Makélélé a échoué sur tous les plans et surtout dans la redynamisation de la structure.
« Allah Saint-Clair a trompé et déçu tout le monde y compris nous ses fervents défenseurs. Il nous a montré son vrai visage quand il est arrivé à la tête de la structure : c’est un lion déguisé en agneau qui n’aime pas la contradiction », a déclaré Beugré Legré Willson Thierry.
Nl Bougie a conclu pour dire que la page Makélélé est tournée et que, seule la mise en place d’un comité ad-hoc est à l’ordre du jour.
« Les textes de la FESCI disent que nous devons avoir recours à tous les moyens nécessaires pour les faire respecter, ce qui n’exclut pas l’usage de la violence », a-t-il rappelé.
Contacté pour avoir sa version des faits, le SG de la FESCI n’a pas décroché les nombreux appels téléphoniques jusqu’au moment de mettre sous presse.
Dans son ensemble, la situation annonce les prémisses d’une nouvelle dissidence au sein de l’organisation syndicale.
La dernière en date avait éclaté en décembre 2009. Cela avait instauré le bicéphalisme au sein de la FESCI avec les pouvoirs d’Abidjan et de Yamoussoukro diamétralement opposés (La FESCI de Mian Augustin et celle de Durand Alain Zagol). Les partisans des deux tendances s’affrontaient régulièrement partout dans les villes du pays. Ce qui mettait en péril, à chaque fois, la paix sur les espaces universitaires et scolaires.
Vagoné Dry-Bi
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