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Bilan de la CAN 2023 dans le Moronou/Boidou Arnaud: «Cette CAN à participer au raffermissement des liens  entre les fils et filles de la Région»

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Le Moronou est une Région (circonscription administrative et collectivité territoriale) située à l’est de la Côte d’Ivoire. Son chef-lieu est Bongouanou. Elle  regroupe les départements d’Arrah, de Bongouanou et de M’Batto. A l’occasion de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des nations de footballs organisée en Côte d’Ivoire, le Conseil Régional a initié des villages CAN pour le grand bonheur des populations ‘’moroffouè’’. BOIDOU Kouakou Arnaud, cadre du PDCI-RDA à Arrah et président de la commission Culture, Sport et Loisirs (CLS) au Conseil Régional, dévoile les secrets du succès de cette ingénieuse idée qui a fait vibrer les populations. Entretien.

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Présentez votre région en quelques mots

La Région du Moronou a été créée par le décret n°2012-612 du 04 Juillet 2012 portant création de la région du Moronou avec pour chef-lieu Bongouanou, située à 210 Km d’Abidjan. La Région est composée de trois (03) départements : Arrah; Bongouanou et M’Batto.

Ces trois départements sont composés de onze (11) sous-préfectures, cinq(5) communes et cent dix et huit (118) villages, avec une population estimée à environ 450 mille habitants qui vivent sur une superficie de 6.670 KM².

La région fait frontière à la région du Bélier à l’Ouest, du N’Zi et de l’Iffou au Nord, de l’Indénié-Djuablin à l’Est et plus au Sud, par la Mé et l’Agnéby-Tiassa.

Au plan économique, la région du Moronou est une zone à population essentiellement rurale qui a pour activité principale l’agriculture. Ancienne boucle du cacao, l’économie de la région repose principalement sur le binôme café-cacao. A ces cultures, s’ajoutent les spéculations telles que l’hévéa et le palmier à huile. Située en zone forestière, on y cultive également l’igname, la banane, l’arachide, le riz et les légumes pour lesquels Arrah demeure une zone importante de production.

Dans la région, il y a de nombreuses petites unités de transformation de riz (micro-rizeries) qui assurent le décorticage et la commercialisation du riz.

Quelques étangs piscicoles ont été réalisés dans la région pour l’approvisionnement de la population en poisson. Le secteur est en train de connaitre également un essor. Il faut également mentionner l’exploitation intégrée d’une mine de bauxite associée à une usine de calcination de ce minerai dans le département de Bongouanou.

Dites-moi plus sur l’aspect politique ?

La Région du Moronou compte à ce jour 161 Lieux de Vote; 379 Bureaux de Vote et 131.916 Inscrits sur la liste électorale. A l’issue des élections locales passées qui ont vu l’élection de la Présidente du Conseil Régional, Madame AKA Amanan Véronique épouse BRA,  avec le score très favorable de 62,32%, nous pouvons dire que la Région reste un bastion du PDCI-RDA avec à sa tête la vice-présidente qui ne ménage aucun effort pour promouvoir les cadres de tous les départements. C’est surtout une chance pour notre Région d’avoir une élue qui prône l’entente et l’union au sein du parti ; sa politique est globalement axée sur l’autonomisation des femmes, des jeunes et la création de richesse au sein des populations. Elle incarne parfaitement la vision du Président du parti, S.E.M TIDJANE THIAM qui a placé la cause des femmes et des jeunes en milieu rural au centre de ses réflexions.

Et sur votre commission ?  

La commission Culture, Sport et Loisirs (CLS) dont j’ai la lourde responsabilité d’assurer la présidence est l’une des grandes attentions de l’équipe du conseil et principalement de la présidente, à cause des objectifs. En effet, la commission Culture, Sport et Loisirs (CLS) est chargée d’animer le milieu de vie dans toute la Région par l’organisation d’événements ou d’activités, de participer à la gestion des installations sportives et de loisirs; de mettre en place des politiques facilitant l’accès aux activités et installations de loisirs, d’écouter les populations afin de créer ou d’améliorer les services qui sauront répondre à leurs besoins et attentes, d’appuyer, d’encourager et de faciliter le travail des bénévoles. Aussi, de favoriser la collaboration et la concertation entre les partenaires et organismes du milieu pouvant contribuer à la poursuite des missions et de favoriser chez les populations l’adoption de saines habitudes de vie et d’un mode de vie physiquement actif.

Au vu de tout ceci et dès notre prise de fonction dans le mois d’octobre passé, nous avons multiplié des rencontres fructueuses à plusieurs niveaux et ce, grâce au concours de la présidente du conseil qui a facilité les choses pour notre équipe. En somme, mon administration et moi-même avions organisé d’intenses moments de joie lors de la CAN, dans plusieurs localités de la Région. 

Quand avez-vous eu l’idée de créer tel projet au bénéfice des populations de votre Région ?

L’idée est née de la volonté de la présidente du Conseil Régional de faire de la région une plate tournante du sport, des arts et de la culture en associant les loisirs bien sûr. Dès que nous avions eu connaissance du projet de villages CAN qui est un concept national, nous avons soumis les Termes De Références (TDR) du projet de villages CAN propre à nos réalités à la présidente du conseil qui l’a validé aussitôt.  Les recommandations de la présidente étaient telles que le projet implique tout le monde sans exception aucune ni d’exclusion partisane. Et c’était là notre réel défi vis à vis des autorités locales de la Région.   

Quels ont été les difficultés auxquelles vous aviez été confronté lors de votre lancement ?

Notre seule difficulté majeure était notre rendez-vous manqué dans la commune d’Arrah, là où attendaient des centaines de jeunes amoureux de football  pour partager de moments festifs avec notre caravane. 

Quelles ont été vos plus belles victoires ?

Il faut signifier que le projet de villages CAN placé sous la houlette de la présidente du Conseil Régional a connu un succès sans précédent partout où notre caravane a pu déposer ses valises.  Ce sont entre autres lieux Abongoua, Brou Akpaoussou, Assié Akpessé, Bongouanou commune. Les populations ont répondu par une présence massive. Pour nous, la grande victoire est l’adhésion forte des populations à ce projet de village CAN et l’implication de tous.  

Votre projet a-t-il été inspiré par une tierce personne ou par un constat personnel ?

Certes le projet de village CAN était un concept national initié par le COCAN afin de permettre aux populations vivant en côte d’Ivoire de prendre une part active aux festivités de la CAN. Mais singulièrement pour notre Région, c’est en accord avec l’équipe dirigeante du conseil et avec l’appui des bénévoles, et la collaboration des directions régionales du sport, de la culture et de la jeunesse, sans oublier des élus locaux et des cadres que nous avons planifié ce projet. Il faut seulement souligner que cette CAN à participer au raffermissement des liens  entre les fils et filles de la Région sans coloration politique. Et c’était la vision de la présidente du Conseil Régional qui a apporté toute l’aide nécessaire pour l’organisation pratique des villages CAN partout où nous sommes passés. 

De quelle manière vous engagez-vous dans une politique régionale de sport ? de culture? etc. ?

En termes de culture, des arts et du sport, nous avons élaboré un vaste projet qui est en cours d’étude par le conseil et les partenaires associés. Nous aurons l’occasion d’occuper sainement la jeunesse de la Région par d’intenses activités socioculturelles et sportives et la construction d’infrastructure de base afin de faire de notre Région un espace de développement des industries du sport et de la culture.

Quels sont les premiers retours de vos populations sur votre offre ?

Les retours sont plus que satisfaisants au sein des populations et dans les structures étatiques. Cette belle expérience de villages CAN a démontré combien les populations sont très attachées au sport. Aussi, elle a permis de fédérer toutes les compétences, sans distinction, autour de la vision de cohésion et de développement insufflée par la Présidente du Conseil Régional, Madame AKA Amanan Véronique épouse BRA, pour un nouveau départ.   

Que pensez-vous du parcours des éléphants ?

Le parcours des éléphants est riche d’enseignements et traduit la nécessité d’union. Nous sommes fiers de nos athlètes qui ont défendu les couleurs de notre pays à travers ce sacre. Nous saisissons l’occasion pour féliciter tous ceux et celles qui ont œuvré à quelques niveaux que ce soient à cette victoire finale. Pour nous, c’est un travail collectif et le peuple en est le plus grand vainqueur pour avoir cru jusqu’au bout.

Quels sont vos objectifs pour l’année à venir ?

Le sport, les arts et la culture sont devenus aujourd’hui de grandes industries qui contribuent au développement des nations. Pour notre part, nous allons travailler à l’éclosion et à l’accompagnement des talents locaux à travers des programmes ambitieux et novateurs.

Votre mot de fin.

Nous lançons un appel à l’exécutif ivoirien de saisir l’opportunité pour décrisper l’atmosphère politique par la prise de décisions courageuses et salvatrices. Nous invitons les populations ivoiriennes, les partenaires et les mécènes à soutenir nos initiatives dans la  Région du Moronou.

Entretien réalisé par CK,

A Bongouanou


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