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Etat civil à N’gattakro (Iffou)/Le député Akoto Olivier à ses parents: «Tu es passible de poursuites judiciaires, si tu ne déclares pas la naissance de ton enfant»

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L’honorable Akoto Kouassi Olivier, député de Daoukro-N’gattakro, accompagné d’une forte délégation, était, le mercredi 06 mars 2024, à N’gattakro. A cette occasion, après les échanges de nouvelles, il a appris à ses parents que cette visite est une visite qui fait partie de la routine. Et d’indiquer qu’en début de chaque année, il fait une tournée dans les différents villages de la circonscription de Daoukro-N’gattakro.

L’élu de la nation n’a pas manqué de préciser que l’étape de N’gattakro était prévue pour le mois de janvier passé. Malheureusement, a-t-il fait remarquer, cette étape a coïncidé avec un deuil qui a frappé le village entier. Donc, a-t-il dit, on était obligé de reporter cette visite.

 » Aujourd’hui, nous avons eu un temps d’apaisement au niveau du village. Donc, nous sommes venus sacrifier à la tradition. On a profité pour échanger les vœux de bonheur, de santé avec la population de N’gattakro et en même temps échanger sur l’actualité sociopolitique de notre région et de la Côte d’Ivoire, à l’occurrence le décès du président Bédié. Nous demandons à ce que toute la population se mobilise pour rendre un dernier hommage au président Henri Konan Bédié « , a-t-il dit.

Donc, a-t-il fait savoir, dans les tout prochains jours, nous aurons une idée très claire des dates des obsèques puisque rien n’est encore officiel.  » Ça, il faut le préciser, rien n’est encore officiel mais nous arriverons avec patience à cette étape fatidique qui sera un moment difficile pour nous tous, le dernier moment de séparation avec notre père à tous, le président Henri Konan Bédié ».

En même temps, a-t-il indiqué, nous avons fait une lucarne sur les problèmes qui minent un peu notre société au niveau de la localité de N’gattakro, surtout au niveau du foncier.  » Nous avons pris l’engagement d’approcher l’administration ivoirienne pour voir dans quelle mesure nous pouvons trouver des formules, des solutions pour alléger la contribution financière des populations quant à l’acquisition des certificats fonciers ruraux. Ça coûte excessivement cher et il sera difficile qu’individuellement, nos parents eux-mêmes puissent s’acquitter de ces documents administratifs qui sont assez importants. Donc, nous avons en projet dans les tout prochains jours de rencontrer le sous-préfet, le directeur régional de l’agriculture avec les chefs de village pour voir ensemble les solutions adéquates pour réduire considérablement le coût de l’acquisition des certificats du foncier rural. Donc, c’est notre cheval de bataille durant cette année 2024 de parcourir tous les villages de Daoukro-N’gattakro, les sensibiliser sur l’urgence de l’acquisition du certificat foncier rural parce que ce document administratif protège nos parents de leurs terres et en même temps garantit leurs droits de terre. Et c’est extrêmement important « , a-t-il dit.

Deuxième problème, apprendra-t-il, c’est le problème de l’état civil.  » Aujourd’hui, le conseil a été très clair. Nos populations sont vraiment encore timides sur l’état civil. Vous avez des enfants de zéro à dix ans qui vont jusqu’au CM2 mais qui sont obligés de retourner à la maison parce qu’ils n’ont pas d’extrait d’acte de naissance. C’est grave. Malgré la gratuité, malgré l’appel que nous lançons. Donc, aujourd’hui, nous leur rappelons que contrairement à ce que certaines personnes, certaines presses évoquent, il n’y a pas une nouvelle opération d’audience foraine « , a-t-il fait observer.

A l’écouter, les députés ivoiriens ont voté en 2018 une loi spéciale de déclaration spéciale de naissance qui permet à tous ceux qui n’ont pas d’extrait de naissance de se rendre à la sous-préfecture, à la mairie avec des témoins majeurs en plus du requérant pour déclarer leur existence sur terre et avec cela, une procédure engagée jusqu’au procureur pour délivrer ces documents administratifs. Et de faire connaître que cette loi existe depuis 2018 et elle a été promulguée en 2019.

 » Cette loi a été reconduite jusqu’en 2025 mais malheureusement, on ne fait pas la promotion et on donne l’impression que c’est nouveau. Ce n’est pas nouveau. Donc, c’est à nous les cadres, c’est à nous les élus de sensibiliser nos parents, leur dire qu’il y a une opportunité d’acquérir son identité et cette loi permet à tous ceux qui par un concours de circonstances cherchent à s’approprier l’extrait de naissance d’un parent ou bien cherchent à prêter l’extrait de naissance d’un parent pour aller à l’école ou bien pour mener une activité administrative. C’est l’occasion pour eux d’abandonner cette voie et eux-mêmes s’établir une identité personnelle. Et puis, il y a aussi les apatrides. Des gens qui sont nés, qui n’ont pas de parents, qui ne connaissent pas leurs pères ni mères. Ils sont dans la vie sans papiers. C’est l’occasion pour eux de se faire une identité. Donc, il faut approcher l’administration ivoirienne à travers les sous-préfectures pour bénéficier de cette opportunité « , a-t-il indiqué.

Ensuite, a-t-il fait remarquer, nous allons organiser une vaste réunion avec tous les chefs de village, les leaders communautaires pour leur dire que cette opération continue.

 » Et donc, très prochainement, nous aurons une réunion avec le sous-préfet aussi pour qu’ensemble, on puisse trouver les voies et les moyens pour que nos parents soient approchés pour qu’ils puissent relayer. En même temps, nous disons à nos parents qu’une fois que vous partez à la sous-préfecture que vous êtes identifiés, il faut repartir pour tirer l’extrait de naissance. Il ne s’agit pas d’aller se faire identifier et ne plus passer là-bas. Nous avons des tonnes de documents qui sont dans les sous-préfectures, dans les mairies mais les parents ne passent plus là-bas. Ce n’est pas normal. Il faut passer pour récupérer ces papiers « , a-t-il exhorté.

A la question de savoir à quoi s’expose un parent qui ne déclare pas son enfant, voici la réponse de l’élu de la nation : « La loi dit que le droit d’existence est un droit civique, un droit humain et si tu mets un enfant au monde, que tu ne déclares pas sa naissance et l’enfant est sans papiers, toi le parent, tu es passible de poursuites judiciaires ».

C.K 

Correspondant régional


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