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Difficultés et coopérativisme dans la filière hévéa: Le 1er forum se tient du 20 au 22 mars pour trouver des solutions durables

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La Fédération nationale des sociétés coopératives d’hévéa de Côte d’Ivoire (Fenascoop-CI), par la voix de son Président du conseil d’Administration, M. Adi Kouamé Isac (entouré de ses collaborateurs), a annoncé, vendredi 8 mars, l’organisation du premier Forum qui portera sur la durabilité et la viabilité des sociétés coopératives de la filière hévéa. Et ce, du 20 au 22 mars 2024 à l’hôtel SILVER MOON sis à Cocody Angré 7eme Tranche. C’était au cours d’une conférence de presse animée au siège social de la FPH-CI, à Cocody Angré.

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Placé sous le haut patronage du ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani ; le parrainage de M. Koblavi-Dibi Michel, PCA de la FPH-CI ; et la présidence de M. Yacé Charles Emmanuel, PCA de l’APROMAC, cette première édition aura, selon le conférencier, pour thème : «Coopérativisme dans la filière hévéa, menaces et opportunités».

M. ADI, dans ses propos liminaires,  a fait savoir aux journalistes que « ce forum vise à dresser, entre autres, l’état des lieux des sociétés coopératives dans la filière hévéa, à évaluer leur impact en matière de lutte contre la pauvreté, à évaluer le système de commercialisation intérieure et à proposer des pistes d’amélioration ». Il a, surtout, insisté sur le fait que le point crucial du Forum sera de proposer des mécanismes de financement durables des coopératives de la filière hévéa.

Au cours de ce forum, il y aura des communications et des panels qui traiteront différents sujets du secteur de l’hévéaculture.

LES RAISONS PROFONDES D’UN FORUM

Le conférencier n’a pas manqué de planter le décor tout en justifiant les raisons de ce forum du secteur de l’hévéa avec des pans de l’histoire récente.

Selon lui, «les coopératives de collecte et de commercialisation de la filière hévéa ont fait leur apparition dans les années 2000 avec l’accroissement de la production des fonds de tasse issus des plantations villageoises. Elles contribuaient à collecter pour environ 30% de la production du verger villageois. Cette performance a motivé le FIRCA à mettre en œuvre un programme de renforcement des capacités des sociétés coopératives de la filière hévéa depuis 2005».

Cependant, a-t-il poursuivi, « la mévente du caoutchouc naturel, à partir de 2015, a désorganisé la commercialisation intérieure de cette matière première impactant et menaçant la survie des sociétés coopératives de la filière Hévéa de Côte d’Ivoire. Afin de faire face à ces difficultés qui menacent leur existence, 26 coopératives se sont constituées en fédération afin de mutualiser leurs efforts et de défendre leurs intérêts communs. Ainsi, en 2014 naquit la FENASCOOPH-CI dont l’objectif premier est de lutter efficacement pour la préservation des intérêts des sociétés coopératives de la filière hévéa en général. La naissance de cette organisation participe à la réalisation d’un principe coopératif fort : la coopération entre institutions coopératives ».

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M. ADI Isac ne s’arrête pas là. Il continue pour dire qu’«à partir de 2018, avec l’accentuation de la crise de la commercialisation liée à la mévente du caoutchouc naturel, certains acteurs (acheteurs et pisteurs notamment), profitant de l’opportunité qu’offre l’Acte Uniforme OHADA relatif au Droit des Sociétés Coopératives, vont créer de nombreuses sociétés coopératives sous la forme de sociétés coopératives simplifiées (SCOOPS). Ces nouvelles sociétés coopératives vont exercer principalement au niveau de l’achat bord champs des fonds de tasse au mépris des règles en vigueur. Ainsi, ces nouvelles sociétés coopératives qui ne respectent aucunement les dispositions en termes de fonctionnement, de collecte et de commercialisation sur le terrain font de la concurrence déloyale aux sociétés coopératives de producteurs d’hévéa. Toutes choses qui contribuent à fragiliser davantage les coopératives de producteurs. Face à ce désordre, la FPH-CI a commandité une étude sur l’état des lieux des coopératives dans la filière hévéa en 2021 afin de mieux cerner les difficultés auxquelles celles-ci font face, et de contribuer à renforcer leurs capacités ».

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Au nombre des difficultés relevées, selon lui, par cette étude et d’autres études commanditées par le FIRCA notamment, l’on relève les insuffisances organisationnelles internes des sociétés coopératives (dysfonctionnement des organes de gestion et de contrôle, irrégularité des réunions statutaires, etc.) de même que d’autres facteurs qui limitent fortement leur développement. Il s’agit notamment de l’insuffisance, voire du manque de financement aussi bien pour l’achat de fonds de tasse que pour la réalisation d’investissements productifs susceptibles de contribuer à une autonomisation des sociétés coopératives, du manque d’investissements pour accroître la collecte et la commercialisation, de l’insuffisance des ressources financières pour assurer le volet social de leur objet, de la concurrence déloyale d’autres acteurs, des difficultés rencontrées avec les usiniers, etc.

Il conclut que «certes, certains des problèmes relevés sont susceptibles de trouver des solutions à travers des instruments tels que le PNIA 2 et la loi d’orientation agricole de Côte d’Ivoire (LOACI), mais ces solutions ne sont pas opérationnelles à court terme.»

GRO


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