Côte d’Ivoire: Après la CAN 2023, »à la RTI, ça ne va pas! On crache de la salive blanche alors qu’on a le sang dans la bouche », selon des agents
Les agents de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) réunis au sein du Syndicat National des Agents des organes des secteurs publics et parapublics de l’information (SYNINFO) ont alerté une fois de plus les autorités du pays, l’opinion nationale et internationale sur diverses injustices dont ils font l’objet. C’était lors d’une conférence de presses ayant eu lieu, hier jeudi 28 mars 2024, au siège social de la Fédération des Syndicats Autonomes de Côte d’Ivoire-Confédération Générale (FESACI-CG) sis à Cocody-Riviera 2 quartier Attoban.
Alors que la dernière Coupe d’Afrique des Nations de Football (CAN) organisée en Côte d’Ivoire semble avoir rapporté des dividendes dans plusieurs secteurs d’activités et services dans le pays, la tension monte à la RTI, juste après plus d’un mois de la compétition organisée à domicile.
A l’occasion de cette énième conférence de presse relative à leurs situations qui les tirent vers une certaine précarité en fonction de l’évolution de la vie (cherté de la vie), les agents de la Radio et télévision Ivoirienne (RTI) ont dénoncé diverses problématiques, dont le manque d’avancement, les réductions salariales et le non-paiement des sursalaires et menacent de recourir sans l’avoir formellement déclaré à la grève si leurs revendications ne sont pas entendues.
»A la RTI ça ne va pas! », a confié le secrétaire général du SYNINFO, Traoré Nadjibé, d’entrée de cette sortie médiatique.
En effet, il a exprimé, au nom de ses camarades, leurs mécontentements face à diverses problématiques, dont le manque d’avancement, les réductions salariales et le non-paiement des sursalaires.
Selon le responsable du SYNINFO, la grille de métier, censée améliorer les conditions de travail des employés, a eu des répercussions négatives.
»Nous sommes tombés dans une grille des métiers qui devait revaloriser les salaires. Contre toute attente, ils ont encore grignoté sur les salaires, et on ne sait par quelle alchimie. Nous sommes 385 agents qui, depuis mars, perdent de l’argent. Il y en a des montants vraiment exorbitants. Nous ne trouvons pas ça cohérent du point de vue syndical », s’est indigné, Traoré Nadjibé.
Le syndicat dit rester toujours ouvert aux négociations en attendant que sa position se radicalise davantage dans ce combat. Et que quoi qu’il arrive, ses revendications demeureront non négociables.
»Nous avons fait l’effort de ne pas entrer en grève pendant la période de la CAN par crainte de ne pas empiéter sur l’intérêt du pays au vu des investissements du chef de l’Etat et du gouvernement. Durant toute la compétition, nous avons, comme chez les Sénoufos, cracher la salive blanche alors qu’on a le sang dans la bouche », a ironisé le secrétaire général du SYNINFO pour témoigner des concessions qu’ils ont déjà eues à faire en plus des démarches menées auprès de leur direction, du gouvernement et d’autres structures étatiques habilitées à contribuer à la résolution de la crise.
»Les revendications des travailleurs de la RTI sont claires et non négociables. Ils exigent le rétablissement immédiat des sursalaires, la prise en compte de la revalorisation nationale dans leur grille salariale et le respect des engagements financiers envers les employés, notamment ceux partant à la retraite », a répété Traoré Nadjibé pour conclure, rappelant qu’il existe un dernier moyen au regard de la loi à tout un groupe d’employés pour se faire entendre quand toutes les autres voies de recours et procédures à explorer sont épuisées.
Vagoné Dry-Bi
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