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Etat de l’agriculture en Côte d’Ivoire : Le regard critique du Conseil de la Jeunesse PDCI de l’Université Nangui Abrogoua

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Si on s’en tient au propos des consommateurs ivoiriens, ils disent que le panier de la ménagère est vide. Mais qu’est ce qui devait remplir ce panier ? C’est les produits agricoles. Ainsi ce secteur est à la fois important et vital pour notre nation.

Le secteur agricole constitue toujours le pilier de l’économie ivoirienne car représentant plus de 25% du PIB et plus de  50% de la population active travaille dans ce secteur.

Pourtant l’agriculture ivoirienne souffre d’un délaissement et ne fait pas état d’un  suivi rigoureux de la part de nos dirigeants.

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En effet, un pays, comme la Côte d’Ivoire qui se veut émergent, continue de pratiquer l’agriculture extensive dévoreuse de grands espaces. Ce qui a détruit le couvert forestier originel qui était de plus de 16 millions d’hectares en 1960 à moins de 2millions d’hectares aujourd’hui.

À cela s’ajoute les méfaits des aléas climatiques sur les productions. Excepté quelques plantations modernes, l’essentiel des exploitations agricoles dépend de la pluviométrie.  Or la destruction du couvert végétal forestier a eu pour conséquence les perturbations des cycles des saisons. De même que les changements climatiques en cours dans le monde : réchauffement des températures (plus de 40°C à Abidjan ces dernières semaines), baisse de la pluviométrie, cycles de sécheresses plus récurrents et des inondations catastrophiques (Chine, Kenya… récemment).

Tous ces fléaux cités entraînent entre autres des oscillations des productions de rentes (café, anacarde, hévéa….), insuffisance des productions vivrières (maïs, ignames, soja, banane, aubergine, piments, tomates) conduisant un pays, comme la Côte d’Ivoire, avec sa géographie généreuse, à être l’un des plus grands importateur de riz en Afrique de l’ouest.

De nombreux autres problèmes de l’agriculture peuvent être signalés, notamment, le vieillissement des vergers et de la population rurale, l’absence d’entrepôt de stockage des produits agricoles, le déséquilibre entre l’offre et la demande, l’absence ou insuffisance d’unités de transformation et la demande des produits en fonction des saisons. Et sur ce dernier point, lorsque la demande est importante (environ 10 euros/kg du cacao à l’international) comme ce fut le cas de la campagne café-cacao 2023-2024, les paysans ivoiriens sont ceux qui ont moins profité de cette opportunité (avec un prix bord champ d’environ 2,5 euros).

Toutes ces difficultés et injustices démotivent les acteurs du secteur de même que les jeunes qui étaient tentés de faire l’agriculture.

Qu’en est-il des écoles et des centres de recherches et/ou de formation au développement agricole (CNRA, ANADER, UNFPA, UFR SN UNA, etc…) dont les moyens d’accompagnement et  de gestion archaïques ne permettent plus de révolutionner l’agriculture ?

Plusieurs défis doivent être relevés pour redorer l’image de l’agriculture ivoirienne pour permettre à tous les acteurs de ce secteur de jouir pleinement de leurs activités : modernisation de l’agriculture, transformation, apport d’intrants, financement de la recherche, revalorisation des prix bord champ, construction de nouveaux barrages, et de systèmes d’irrigation pour régler le problème du déficit en eau dans certaines zones. Accroître les financements en amélioration génétique des espèces végétales, pour les adapter aux nouvelles réalités climatiques. Confier les filières agricoles aux personnes compétentes et faire un audit régulier. Traiter efficacement le problème du foncier et la protection des terres villageoises. Contrôler l’urbanisation dans les zones agricoles et accentuer le reboisement des terres hyper exploitées et savaneuses et protéger les forêts et réserves etc…

Pour finir, l’Etat de Côte d’Ivoire devrait mieux repartir les dettes consenties pour un mieux être de la population ivoirienne. Car un ventre rempli est plus utile pour le développement qu’un ventre affamé marchant dans les villes de luxe.

On sait comment la méditerranée et les pays du Nord et de l’est imposent une rude peine à nos frères voulant fuir notre misère pour l’eldorado… Pourtant l’agriculture seule peut résoudre tous nos problèmes

Le conseil de la Jeunesse PDCI de l’université Nangui Abrogoua

Le président KOUAGO ARNAUD

Doctorant en Génétique et Amélioration des Bioressources


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