Côte d’Ivoire: Ahoua Don Mello et Koné Krémitcha de la FAP éclairent les esprits sur la problématique de la souveraineté des pays africains
Le représentant du groupe géopolitique regroupant les nations Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud (BRICS) en Afrique de l’ouest et centrale, Dr Ahoua Don Mello, a animé une conférence publique, dans le cadre de la Journée de libération du peuple Africain, au sein de l’amphithéâtre de la Cité rouge, à Abidjan-Cocody, le samedi 25 mai 2024, sur le thème : »Quelle place pour l’Afrique dans le nouvel ordre mondial à venir »? Un thème atypique pour mieux éveiller les consciences sur les enjeux et le bien-fondé d’un événement qui n’a jamais été célébré officiellement par l’Etat ivoirien selon le conférencier qui est par ailleurs vice-président de l’organisation internationale en question (BRICS).
Dans son exposé, le vice-président de l’Alliance internationale des BRICS chargé des grands projets, Ahoua Don Mello, s’est attelé à fustiger les esprits sur la lutte pour la souveraineté des pays africains.
Il a fait un tour d’horizon sur ce qu’étaient les relations internationales depuis la révolution Russe de 1918 qui a consacré la bipolarisation plus tard. Cette bipolarisation qui elle-même était une couche sur le combat du panafricanisme qui mûrissait dans l’ombre plusieurs années auparavant.
Ahoua Don Mello a rappelé que ce combat avait non seulement atteint son apogée en 1900 avec le premier congrès panafricain mais aussi eu une sorte de cession entre les groupes anglophone et francophone. Un bémol qui a fini par trouver une issue favorable en 1963 avec la création de l’OUA d’après ledit exposé du ministre.
Le vice président des BRICS a pris pour illustration les situations actuelles de certains pays comme cas d’école pour se montrer plus persuasif.
»Nous voyons au Mali une accélération de l’histoire. Il en est de même au Burkina Faso et au Nigeria, sans oublier la Centrafrique qui, depuis longtemps, est engagée dans un processus de libération. Ces signaux ne sont que des amplifications de ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire en 2011. Nous devons comprendre que ce qui était possible hier contre les souverainetés, au vu des contextes internationaux ne l’est plus aujourd’hui. Les conditions objectives sont réunies pour la pleine souveraineté des Etats africains et leur intégration. Tous les mouvements progressistes doivent s’unir au niveau national et panafricain pour mener la lutte nationale afin que les différents pays voient à leur tête des alternances qui portent au pouvoir des personnalités souveraines et des partis politiques souverains. Tous les pays africains peuvent et doivent s’organiser pour la pleine souveraineté ».
Le président de la Fondation Africaine pour la Paix (FAP), Koné Krémitcha, a assisté à cette conférence initié dans le but d’éveiller les consciences sur le caractère primordial du combat pour la souveraineté des pays africains.
Interviewé par certains organes de presse présents sur place, celui-ci a pu donner son impression sur la problématique posée.
»Vous me donnez l’occasion de féliciter le ministre Ahoua Don Mello qui a fait un brillant exposé sur l’Afrique d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Aussi, a-t-il démontré que l’Afrique qui fut le maitre du monde est devenu l’esclave du monde et aujourd’hui dépendant de d’autres continents. Il a conclu pour dire que l’Afrique est certes indépendante, mais il reste sa souveraineté à reconquérir. Je veux ajouter que la recherche de la souveraineté d’un pays ou d’un continent rime inévitablement avec la paix, l’intégration et le développement ; ce qui est en phase avec la vision de notre organisation. Parce que chez nous à la FAP, nous faisons la promotion de la paix, de l’intégration et du développement de l’Afrique qui est le berceau de l’humanité.
Nous avons compris que la souveraineté de l’Afrique reste et demeure l’affaire ou le combat des Africains. Et que le continent doit actualiser sa collaboration avec l’occident et se donner aussi une autonomie ou une liberté de recherche de nouveaux partenaires capable d’aider à assurer et assumer cette souveraineté tant recherchée », a laissé entendre Koné Krémitcha
Vagoné Dry-Bi
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