Eaux et Forêts: « La Côte d’Ivoire n’est pas crédible, n’est pas à jour de ses engagements… » Tchagba Laurent fait adopter 3 importants projets de loi au Sénat
Gestion de la faune ; protection de l’éléphant en Côte d’Ivoire et commerce international des espèces menacées d’extinction. Voilà les préoccupations urgentes exprimées par la Côte d’Ivoire au Sénat à travers le ministère des Eaux et Forêts dirigé par Laurent Tchagba.
Ainsi, le ministre Laurent Tchagba, enoyé du gouvernement, était face aux sénateurs ivoiriens avec 3 projets de loi, hier samedi 8 juin 2024. Au nombre des projets de loi d’urgence demandés par le Premier ministre ivoirien, Beugré Mambé, figuraient en bonne place trois projets de loi en lien avec le ministère des Eaux et forêts. Il s’agissait donc pour les Sénateurs, membres de la Commission recherche, science, technologie et environnement (Crste), d’examiner les projets de loi portant : gestion de la faune ; protection de l’éléphant en Côte d’Ivoire ; relatif au commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.
Ceux-ci votés à l’unanimité après des débats d’explication, qui ont permis au ministre Tchagba Laurent, émissaire du Président de la république, de livrer l’intérêt pour la Côte d’Ivoire de se mettre à jour vis-à-vis de la Communauté internationale et de certaines conventions internationales ratifiées.
Ainsi, en guise de résumé, il a rappelé ce qui suit : « Nous avons convenu d’adresser toutes les questions selon trois axes : l’axe de la gestion intégrée des ressources, l’axe de la forêt et l’axe de la faune. Lorsque nous avons diagnostiqué les différents axes nous avons noté des insuffisances au niveau de l’axe des ressources en eau. Et nous sommes venus ici et au terme des débats vous avez renforcé, vous nous avez permis d’avoir un Code de l’eau adapté pour nous permettre de travailler sur le terrain parce qu’en même temps qu’on parle de phénomène climatique nous sommes confrontés de plus en plus à des problèmes de disponibilité de la ressource en eau pour tous les usages.»
Pour ce qui est des textes de loi du jour, l’envoyé du Chef de l’Etat, de faire observer que «Lorsque nous avons fait le diagnostic de la faune, nous avons constaté énormément d’insuffisance et nous pensons que pour que nous soyons éloquents dans le travail que nous faisons à l’effet de permettre au Président de la République, à son tour d’être éloquent dans ces trois secteurs, nous avons découvert qu’il y avait des insuffisances qu’il faille combler. Première des choses il fallait avoir au niveau de la faune un instrument juridique, institutionnel sur lequel on pouvait s’adosser pour pouvoir travailler et être efficace sur le terrain. Cela, parce que très souvent sur le terrain nous manquons de disposition réglementaire et nous sommes démunis et fragilisés.
Aujourd’hui grâce à votre sollicitude renouvelée nous venons d’avoir la loi portant gestion de la faune qui vient d’être adoptée… », a-t-il expliqué avant d’aborder le second point de l’ordre du jour concernant les éléphants qui étaient de 3000 têtes à l’indépendance ne sont qu’aujourd’hui 500.
« Lorsque nous avons fait le diagnostic nous avons constaté que l’éléphant qui est notre symbole est en voie de disparition et si nous ne réagissions pas nous allions à la catastrophe. Nous avons travaillé avec les équipes, la société civile et aujourd’hui vous venez de nous accompagner en nous permettant d’avoir une loi qui nous permettra de travailler correctement et d’avoir un instrument de protection des éléphants, notre symbole qui malheureusement est en voie d’extinction», a fait constater M. Tchagba.
Pour ce qui est du commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction, Laurent Tchagba, de relever la mauvaise image que présentait la Côte d’Ivoire à l’international. Qui, 25 ans après son adhésion à la « Convention de Washington », n’a pas évolué en termes de disposition juridique.
« Quand nous avons aussi fait le diagnostic nous nous sommes rendus compte que lorsque nous allons aux rendez-vous internationaux de la CITES malheureusement nous sommes classés à la catégorie 3 qui veut dire que le pays en question n’est pas crédible, n’est pas à jour de ses engagements. Cela ne ressemble pas à la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara. Et donc nous avons pris nos responsabilités et nous avons travaillé d’accord partie avec tous les acteurs et nous avons pu prendre des décisions pour hisser la Côte d’Ivoire au niveau des nations considérées au niveau de la CITES et au niveau international mais mieux nous-mêmes avoir des instruments pour mener la lutte contre la fraude. Car je dirai dans le secteur du commerce de l’espèce sauvage il y a énormément d’argent qui circule et cet argent va alimenter le système de blanchiment, le terrorisme et nous sommes démunis et fragilisés car n’ayant pas de moyens pour faire ce travail correctement. Grâce à votre sollicitude renouvelée vous venez de nous permettre d’avoir un instrument auquel nous allons nous accrocher pour travailler efficacement afin de permettre à la Côte d’Ivoire d’être crédible et reconnue comme un pays qui fonctionne et qui marche… », s’est-il réjoui de l’adoption de la loi avant d’indiquer « Aujourd’hui donc est un grand jour pour le ministère des Eaux et forêts qui vient de faire passer trois lois importantes pour le travail que nous devons faire sur le terrain.»
Ange N. LYRANE
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