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Gagnoa/Levée de deuils à Dikouéhipalégnoa: Guikahué (PDCI) fait des révélations sur ses relations avec Bictogo (RHDP)

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Prof. Maurice Kakou Guikahué est désormais passé à la vie normale, selon la tradition Bheté. Il a levé les deuils de son père feu Zégou Kakou Passeraud dit Oumar Aïdara ; sa mère feue Douto Oukosso Jeannette veuve Kakou Passeraud; son frère cadet feu Kakou Gnahoua Christophe dit El Hadj Youssouf et de son neveu feu Kakou Gnahoua Ismael. La cérémonie s’est déroulée sur 2 jours (samedi 13 et dimanche 14 juillet 2024) à Dikouéhipalégnoa, son village natal sis dans la sous-préfecture de Gagnoa.

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La première journée a été consacrée à la lecture du Coran, à la prière à la mosquée et au cimetière du village et à un partage de repas. La soirée du même jour a été consacrée à un concert de chants religieux. Le lendemain, une messe d’action de grâce a été dite et un repas a été offert pour mettre fin à la cérémonie de levée de deuils.

A cette occasion, le président du PDCI-RDA, Cheick Tidjane THIAM, a dépêché une forte délégation de la haute direction du parti conduite par l’ambassadeur Youssoufou Joseph Bamba et composée entre autres du Haut Représentant du District de Sassandra-Marahoué, le député Jean Likane Yagui ; du Haut Représentant du District des Montagnes, Denis Kah Zion, maire de Toulépleu ; le vice-président Doulaye Coulibaly ; l’ex-Sénateur Lionel-Bernard Bassy-Koffi ; le vice-président Alexis Trazié, député de Bonon ; le vice-président Gba Daouda ; le vice-président Anoma Kouao Magloire ;  et plusieurs cadres du parti dont Roland Adiko, Isaac Aka, Kamagaté Brahima. Le Haut Représentant du District du Gôh-Djiboua, Bagrou Goli Simon et l’ex-député de Diégonéfla et vice-président Bodi Théodore s’étant installés du côté de la famille Kakou.

Transmettant le message de son mandant, Youssoufou Joseph Bamba a dit en substance: «Je suis ici aujourd’hui envoyé par le président du PDCI-RDA, le président Tidjane Thiam. Je suis porteur du message suivant : « Le président Tidjane Thiam qui est le jeune frère du ministre Maurice Kakou Guikahué, très sensible à tout ce qui lui arrive, ils étaient ensemble au gouvernement du président Henri Konan Bédié, donc il ne peut pas être indifférent à tout ce qui touche à la famille du ministre Guikahué. Le président Tidjane Thiam a tenu à manifester sa solidarité au ministre Guikahué à l’occasion de cette levée de deuils de plusieurs membres de sa famille. Il m’a dit expressément et je cite : «Dis au ministre Maurice Kakou Guikahué que je le soutiens et je le salue chaleureusement», mot pour mot. Et il nous a instruit d’être à toutes les étapes de cette levée de deuils.»

L’administration ivoirienne n’est pas restée en marge de cette levée de deuils des parents du député de Gagnoa sous-préfecture. Une délégation du corps préfectoral conduite par le préfet de Région, préfet du département de Gagnoa et composée des sous-préfets de Sérihio, Gnagbodougnoa et le sous-préfet central de Gagnoa était présente à toutes les étapes.

On pouvait également noter la participation massive des chefs traditionnels avec les 7 chefs de canton et de village de la circonscription électorale de Gagnoa sous-préfecture dont Guikahué est le député et le président départemental de la chefferie traditionnelle Boga Dago Joachim dit Boga Sivori.

On n’oublie pas la délégation du président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, conduite par le maire Samy Merhy de Lakota et Coulibaly Zana. Et surtout Charles Yao Kouakou, frère aîné du ministre Amedé Koffi Kouakou qui a dit être venu honorer une alliance de famille. « Quand on venait ici au village Maman nous bénissait et ses bénédictions ont porté leurs fruits. Nous sommes venus aux funérailles. Aujourd’hui nous sommes encore là pour la levée de deuil pour honorer et perpétuer une alliance de familles entre les Kakou et les Kouakou », a-t-il dit en substance.

Il faut noter également que la famille de feu le général Gaston Ouassénan Koné était présente. Le Colonel-major Touré Yao Albert a conduit la délégation de la famille Ouassenan.

A la fin de la messe d’action de grâce, au 2e et dernier jour de la cérémonie de levée de deuils, Maurice Kakou Guikahué s’est adressé à ses soutiens, parents et amis en ces termes : « Je n’ai pas grand-chose à dire que de dire merci. Merci à tout le monde, d’abord au clergé, le curé de notre paroisse, l’Abbé Michel, ici présent avec nous. La reconstitution, lorsque les équipes qui étaient là pendant l’inhumation, là, je voudrais m’adresser particulièrement à monsieur le préfet. C’est un administrateur, je suis un homme politique. Nous sommes devenus frères, donc je voudrais profiter de cet instant solennel pour dire merci au préfet de Gagnoa, pour moi désormais, ce n’est plus un préfet, c’est un frère parce qu’il a assisté à toutes les étapes des différentes cérémonies. (…) je voudrais lui dire merci.

Dire merci aussi au représentant du président Tidjane Thiam, l’ambassadeur Youssoufou Bamba qui conduit une très forte délégation (je reviendrai là-dessus tout à l’heure). Je voudrais surtout dire merci au maire-honorable Samy Merhy et Coulibaly Zana qui représentent ici le président Adama Bictogo.

Bictogo et moi, nous ne sommes plus des amis, nous sommes des frères. Et je pense que je suis à cette place à la messe pour le dire.

Vous savez, la vie peut réserver beaucoup de choses. Nous avons eu un idéal commun. Si on parle aujourd’hui du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix, en 2005, c’est le président Bictogo et moi qui l’avons animé. J’étais organisateur au PDCI, il était organisateur au RDR et nous avons créé le RHDP. Nous avons eu foi. La foi, il y a la théorie, mais il y a aussi le comportement des hommes. Ensuite il y a eu des malentendus, mais nous avons travaillé treize (13) ans ensemble. On travaillait à des heures impossibles. Et le pouvoir de ce temps-là nous a traqués aussi. On a eu des cachettes communes. Donc on a une vie politique commune, aujourd’hui, chacun a pris sa route, lui, il est RHDP et moi je suis PDCI-RDA. Mais ce n’est pas pour autant que nous ne pouvons pas être des frères.

Et aujourd’hui avec l’âge que j’ai et le militantisme que j’ai fait (tout à l’heure l’Abbé a parlé du président Bédié), le message qu’il m’a laissé, c’est qu’il dit que le reste de sa vie, il la consacrait à la réconciliation. Et il m’a dit « Guikahué, il faut changer de cap, il faut réconcilier ». Donc nous sommes dans une dynamique de réconciliation. Donc tout ce qu’on peut faire pour que les Ivoiriens soient réconciliés, nous sommes dans cette dynamique, quelle que soit la chapelle politique. Donc Monsieur le Maire Merhy, merci beaucoup, merci au président de l’Assemblée nationale.

Je voudrais comme promis plus haut au président Tidjane Thiam. A tous les militants, à tous les cadres qui sont là, je suis très heureux et sensible ce matin parce que je ne suis plus chef du secrétariat exécutif et puis vous êtes venus. Si avant quand vous êtes venus aux funérailles, vous étiez venus aux funérailles de la maman du chef du Secrétariat exécutif, vous étiez tous là. Et les mêmes figures, vous êtes là. Vous êtes venus à la levée de deuil de la maman du Professeur Maurice Kakou Guikahué. Ça fait deux choses. Donc, j’apprécie encore plus aujourd’hui. La dernière fois, c’était protocolaire. Aujourd’hui-là, vous n’êtes pas obligés de venir, mais vous êtes venus massivement soutenir le professeur Maurice Kakou Guikahué, donc je voudrais vous merci et dire merci au président Tidjane Thiam.

A tous mes parents qui sont venus (…) en tout cas, je vous dis merci et continuez de prier, comme l’Abbé l’a dit, ils vont prier pour que cette aura de réconciliation rejaillisse sur le village, parce qu’avant d’aller réconcilier toute la Côte d’Ivoire, il faut que je réconcilie dans mon village d’abord.

Je voudrais aussi dire merci à ma belle famille qui est venue en bloc, la famille de mon épouse qui n’est pas là, mais qui est plus que là. Il n’y a pas un de ses frères et sœurs qui soit absent, ils sont tous là.

Je voudrais aussi dire merci à famille de Safy (la veuve de son défunt cadet Kakou Gnahoua Christophe), merci à la famille Bédié qui est représentée par Guillaume Bédié, tous les cadres et amis de Paccolo qui sont là. Et pour donner une touche importante à cette cérémonie, tous les 7 chefs de canton sont venus et ils sont là. Moi, j’ai 3 sous-préfectures et 7 chefs de canton dont je suis le député donc je voudrais leur dire merci.

Je voudrais terminer pour dire encore merci au préfet, aux 3 sous-préfets qui étaient là hier et qui sont là encore aujourd’hui. Merci.»

Gilles Richard OMAEL, à Dikouéhipalégnoa (S/P Gagnoa)


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