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Attaques contre Augustin Thiam/La chefferie Akouè prévient le Rhdp de Yamoussoukro: «Il faut faire très attention… On ne peut insulter notre chef canton et nous appeler demain»

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Au cours d’une Cérémonie tenue, hier samedi 24 août 2024, à l’hôtel Le Rocher de Yamoussoukro, et en la présence de plusieurs dizaines de jeunes et de femmes (500 environ) et de l’ensemble des chefs traditionnels Akouè, Nanan Djédjéwé II, chef du village d’Akpessekro, porte-parole des chefs villages Akouè, s’est adressé aux hommes politiques et surtout ceux du RHDP de Yamoussoukro.

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Cette cérémonie, qui a vu 4 déclarations de soutien au ministre-gouverneur Augustin Thiam, Chef de canton Akouè, visait à dénoncer les attaques et injures proférées dans les journaux et sur les réseaux sociaux contre sa personne par certains militants et cadres du Rhdp de Yamoussoukro depuis quelques temps.

Dans sa déclaration au nom de ses pairs chefs de village, Nanan Djédjéwé II, chef du village d’Akpessekro, porte-parole des chefs villages Akouè dira: «Les dénigrements gratuits concernant notre chefs de canton ; Nous, nous sommes un peuple soumis. Notre chef de canton est notre chef direct. Quand tu sors sur la place publique et que tu vois un père qui est insulté, dénigré, vilipendé, c’est qu’on ne te considère pas. Ceux qui insultent notre chef de canton ne nous considèrent pas, nous peuple Akouè. Ce n’est pas bien, ce n’est pas sérieux». A-t-il dénoncé.

Pour les chefs, le peuple Akouè est un peuple pacifique, car dira-t-il  «nous vivions depuis Nanan Houphouët-Boigny en parfaite harmonie avec tous les peuples. Yamoussoukro, havre de paix. Yamoussoukro qui a pour deuxième religion la paix. Et Nanan aimait à le dire, la paix n’est pas un vain mot c’est un comportement. Nous n’avons pas de leçon de paix à recevoir de qui que ce soit. Nous sommes nés dans la paix, nous évoluons dans la paix et nous connaissons les effets positifs de la paix. Ce n’est pas parce que le crapaud ne mord pas qu’il faut le loger dans ton dessous.»

Et le porte-parole des chefs de prévenir : «Il faut faire très attention, nous devons faire très attention parce que le désordre, on sait quand ça commence mais on ne sait pas quand ça finit. Nous sommes des frères. Pour les plus jeunes, à l’époque à Yamoussoukro, il y avait une seule association des jeunes, AGCY. Et à l’intérieur de cette association qui regroupait, toute la jeunesse, il y avait Wobé, Baoulé, Dioula, Yacouba, toutes tendances confondues parce que Félix Houphouët-Boigny, visionnaire et leader savait que la fraternité est un don de Dieu. On ne choisit pas son frère. C’est Dieu qui donne le frère. On est tous des frères ; on peut être politiquement différent dans la tête, puis rester des frères.»

Entrant dans le vif du sujet qui les rassemblait ce jour, Nanan Djédjéwé II n’y est pas allé du dos de la cuillère.  «Notre leader en tant que chef traditionnel s’appelle Nanan Boigny N’dri III, le chef canton des Akouè et c’est l’Etat de Côte d’Ivoire qui lui a donné son arrêté qui fait de lui, chef de canton légalement. On ne peut insulter sur la place publique notre chef canton et nous appeler demain, pour dire tu es mon ami. Tu as insulté mon papa, tu l’as frappé publiquement et tu dis que tu es mon ami, ça c’est quel genre d’amitié ? De grâce, que ce soient les leaders politiques, que ce soient les acteurs au niveau de ceux qui cherchent leur positionnement, il y a une et une seule chose que Nanan Houphouët-Boigny nous a laissée en héritage, c’est la paix, la cohésion sociale’, a-t-il martelé, avant de poursuivre.

Pour lui, «(…) rien que pour la paix, il faudrait que nous changions notre manière de faire la politique. La politique, ce n’est pas palabre, la politique ce n’est pas injures publiques, politique ce n’est pas dénigrement. C’est simplement ton projet de société. Qu’est-ce que tu peux faire pour nous.»

Il conclura son adresse en ces mots : «Il faut que ça cesse, il faut que ça cesse, parce que demain n’est pas loin. Si ça continue ça va créer des fosses, ça va agrandir des fosses. Et ce qui va arriver, nos enfants ne pourront pas vivre en harmonie dans la paix ici à Yamoussoukro. Nos ainés ont fait et nous vivons en harmonie, dans la paix. Maintenant si on n’emprunte pas le train de la paix demain nos enfants ne pourront pas vivre en harmonie dans la paix chez leurs tuteurs, parce qu’au fait, les Baoulé de Yamoussoukro sont vos tuteurs. Il faut qu’on retienne ça.

Tu ne peux pas t’assoir sur mes jambes et chercher à me pousser. Donc dans la fraternité, l’amour du prochain, parce que l’amour n’est pas rancunier, l’amour pardonne tout, l’amour n’est pas revanchard, l’amour tolère tout. Mais de grâce faisons la politique différemment en restant des frères, les enfants d’Houphouët Boigny qui nous a enseigné, éduqué, mis dans un bateau qui va faire la mondialisation. La preuve nous avons notre Basilique Notre Dame de la Paix, la fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix ; nous avons notre mosquée de la paix. Paix, paix, paix et toujours la paix.»    

Ange Nicaelle LYRANE


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