Présidentielle de 2025/Cri du cœur de Max Henri DIAI (SGA de URD): «Opposition ivoirienne, le mal est profond…»

Opposants et opposantes de mon pays que faisons-nous concrètement à quelques mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire ?

À pratiquement un an de la présidentielle en Côte d’Ivoire la fameuse liste électorale n’est plus auditable, soit nous l’acceptons maintenant telle qu’elle est, soit nous demandons le report de l’élection présidentielle afin de l’auditer et de la mettre à jour après un minutieux nettoyage, ce qui est à mon avis impossible avec le camp au pouvoir.

Notre coalition ou nos différentes alliances entre nous opposants sont à la traîne depuis un moment.

Chacun arguant de sa suprématie, de sa « force de frappe » de son Messie, de sa superbe ou même de sa rancune, pour repousser toute alliance avec les autres partis de l’opposition.

La Présidente de l’URD Mme Danièle Boni-Claverie a essayé tant bien que mal avec le RAP-CI de réunir les partis politiques de l’opposition, Mme Ehivet Simone Gbagbo Présidente du MGC se bat avec énormément de difficultés pour rassembler certains partis politiques dits de gauche et le Président Laurent Gbagbo a lui aussi lancé l’appel de Bonoua sans résultat probant, essuyant même le refus public de ses anciens collaborateurs tels Charles Blé Goudé Président du COJEP et le Premier Ministre Pascal Affi Nguessan Président du FPI…

Le mal est profond, nous sommes divisés par nos rancunes, nos egos, par certains propos de nos propres militants parfois et par nos convictions et sentiments personnels appuyés par nos agendas secrets.

En effet, certains partis politiques de l’opposition ne vont à cette élection que pour s’allier de quelque manière que ce soit avec le RHDP au second tour de la Présidentielle.

Hélas nous le savons!

Gérer un parti politique, une ambition et une carrière politique coûtent cher sous nos tropiques, il faut beaucoup d’argent pour subvenir aux charges quotidiennes liées aux tournées, aux meeting et à l’implantation du parti ainsi qu’aux besoins des militants, des médias et des collaborateurs.

Ce n’est pas à la portée de tous les Présidents de partis politiques.

Nombreux sont les partis qui en souffrent et qui ont besoin de bouffée d’air pour tenir la route au détriment de leurs propres convictions ou idéologies.

2025 est proche et nous n’avons aucune stratégie commune ni aucune proposition commune et pourtant c’est notre alliance sincère et sérieuse qui fera vraiment peur au pouvoir et qui lui fera lâcher prise en cas de victoire.

Quand j’entends certains militants des partis de l’opposition clamer tout haut que le parti au pouvoir tombera en 2025, j’ai envie de leur poser la question essentielle suivante :  » Mais sur quoi comptons nous ? »

2025 devrait être normalement remplie de surprises mais si l’opposition ivoirienne continue sur cette voie de l’égoïsme et de la division,  elle fera le lit victorieux du candidat du RHDP.

Car aujourd’hui le RHDP a la majorité au parlement bicaméral.

Le RHDP a gagné les élections locales dans toute la Côte d’Ivoire, 27 régions sur les 31.

Ce sont ces mêmes électeurs de ces mêmes régions qui voteront le candidat du RHDP en 2025 encore, sans compter ceux qui viennent de se faire enrôler.

Je ne veux même pas penser ni rentrer dans les considérations relatives à la manipulation des acteurs de violence tels les microbes, les loubards et les recrues de l’armée pro-RHDP.

Si on rajoute tout ceci à ce qui a été cité plus haut, nous sommes mal barrés.

Notre seul espoir, l’espoir de l’opposition repose inéluctablement sur son alliance, sur sa réunification.

Nous devons mettre de côté nos egos, nos sentiments de suprématie et nos rancunes pour travailler d’un commun accord à la chute du régime RHDP par les urnes en 2025.

Ce n’est ni négociable ni modifiable, il faut absolument le faire et vite le faire pour le peuple ivoirien.

Notre survie en dépend.

Max Henri DIAI.

Penseur libre.

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