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Côte d’Ivoire: Jean-Louis Billon s’engage à donner «des réponses claires aux préoccupations des Ivoiriens» et donne espoir aux jeunes entrepreneurs

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Jean-Louis Billon, patron du groupe agro-industriel SIFCA (avec plus de 33.000 employés, selon les organisateurs de la rencontre), potentiel candidat à la présidence de la République de Côte d’Ivoire en 2025, était hier samedi 21 septembre 2024, face à la jeunesse ivoirienne entrepreneure dans toute sa diversité, pour une conférence-débat, à l’Espace Jeckad, Cocody-Angré 7eme Tranche. La rencontre a eu pour thème : «Le développement économique de la Côte d’Ivoire par la jeunesse ivoirienne : enjeux et perspectives».

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Rencontre d’échanges organisée par les Jeunes Entrepreneurs Ivoiriens (JEI, organisation présidée par Williams Essoh), le thème central a été subdivisé en 4 sous-thèmes, à savoir «L’entrepreneuriat des jeunes, levier de croissance ; Formation et emploi des jeunes dans un monde en mutation ; Technologie et innovation, moteurs du changement économique ; Leadership et engagement civique des jeunes».

Pour entamer cette conférence-débat avec la jeunesse entrepreneure, c’est Williams Essoh, président des JEI, qui a introduit le ministre Jean-Louis Billon.

Après avoir défini l’entrepreneuriat comme étant « l’action d’entreprendre et de mener à bien un projet, entreprendre c’est créer une activité économique pour répondre à un besoin précis », Williams Essoh donnera les raisons de cette activité. «Je me tiens devant vous ce matin  pour parler de ce sujet qui nous concerne tous: le développement économique de notre cher pays la Côte d’Ivoire et le rôle crucial que nous les jeunes entrepreneurs devons jouer dans ce processus. A cet effet, la personnalité que nous avons l’immense honneur de recevoir n’est plus à présenter du fait de sa contribution positive remarquable dans le secteur économique de notre pays. Cette conférence-débat avec le ministre Jean-Louis Billon vise à partager avec vous chers invités sa vision sur le développement économique de la Côte d’Ivoire », a-t-il expliqué.

Annonçant le conférencier, il dira qu’en «règle générale, un entrepreneur a toujours un modèle, un exemple ou un mentor (…) recevons notre modèle, notre mentor, monsieur le ministre Jean-Louis Billon».

Conférencier, tout décontracté, maîtrisant son sujet, Jean-Louis Billon a outillé les jeunes entrepreneurs ivoiriens présents. Il les a instruits sur le processus de création d’entreprises en Côte d’Ivoire. Il a aussi révélé les freins qui bloquent les entrepreneurs ivoiriens en général qui se résument en taxes et corruptions.

Pour lui, «on crée nous-mêmes notre retard économique (…) Le libéralisme économique doit s’accompagner par le social. Nous devons apporter des réponses claires aux préoccupations des Ivoiriens. Si on prend des engagements, on doit les tenir».

Il s’est surtout intéressé au monde agricole. Car pour lui, «l’agriculture est l’avenir. Le pauvre agriculteur d’aujourd’hui est le riche de demain. Une puissance agricole peut devenir une puissance économique. Il faut arriver à l’autosuffisance alimentaire. Mais, il faut y mettre la méthode, les outils, la technologie et le sérieux pour arriver à la puissance économique». Il a cité plusieurs pays économiquement puissants aujourd’hui qui sont partis de l’agriculture pour arriver à l’industrialisation. «Et c’est possible en Côte d’Ivoire. Nous le pouvons», a-t-il dit, confiant en la jeunesse qui peut changer les paradigmes qui plombent l’économie de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique.

Un prix du meilleur entrepreneur de tous les temps lui a été offert par les JEI.

«Merci pour le prix, ça me va droit au cœur. Je pense que c’est un prix que je dédie à toutes les équipes qui m’accompagnent en entreprise, mes frères et les autres salariés et les autres cadres. Ce sont eux qui me permettent de pouvoir faire autre chose sinon je serais en entreprise matin, midi et soir. Je sais qu’en Côte d’Ivoire, nous avons les ressources humaines capables et valables », s’est réjoui Jean-Louis Billon.

Qui conclura les débats ainsi : «J’ai parlé avec mon cœur. J’ai dit pour les jeunes, impliquez vous et soyez plus exigeants envers vos dirigeants. Au temps on est exigeant avec notre équipe nationale de football, il faut être aussi exigeant avec les dirigeants. C’est comme ça que les autres pays se développent. Ils sont revendicateurs, ils attendent de leurs leaders politiques ce dont ils sont en droit d’exiger de leurs leaders politiques.

La Côte d’Ivoire est un pays qui avait très bien commencé. Entre 1960 à 1980, la performance était tellement belle que la Côte d’Ivoire avait visé atteindre le niveau d’un pays comme le Portugal qui n’était encore entré dans l’Union européenne. Et c’était à notre portée. On était en 1980-85 sur la voie d’atteindre l’autre niveau de développement qu’on appelait à l’époque les nouveaux pays industrialisés. La Côte d’Ivoire était respectée. On n’avait pas besoin de visa pour aller en Allemagne, en Belgique, en France. La Côte d’Ivoire était en avance sur son temps. Et pour diverses raisons, on a fait machine arrière. Des raisons essentiellement politiques, des corruptions, parce que malheureusement, le président Houphouët-Boigny vieillissant, il devenait moins exigeant vis-à-vis de ses collaborateurs.

(…) un pays ne recule pas. Il doit avancer. On ne peut pas être arrivé au niveau où on était et avoir perdu ça. On ne peut pas avoir eu les trains (le Bélier ou la Gazelle) avec toutes les classes (1ère classe, 2e classe, wagon-restaurant, etc.) et voir ça disparaître pour des mauvais choix, par la corruption, alors qu’on était en voie de basculer à un autre niveau de développement. Et c’est ça qui nous attend demain, mais pour ça, il faut faire de bons choix. Et je vous dirais que la Côte d’Ivoire s’est fissurée. Elle a favorisé la corruption. Nous devons faire en sorte qu’ensemble, on puisse dire qu’on veut voir une Côte d’Ivoire meilleure. Qu’on n’ait pas besoin d’aller faire un checkup à l’étranger parce qu’il n’y a pas suffisamment d’outils ici pour se soigner. Et ça fait mal.

Vous êtes exigeants envers votre équipe nationale de football, je le répète. Vous voulez même quand on est à la coupe du monde que l’équipe gagne la coupe du monde. Parce que vous vous dites qu’ils ont les standards internationaux. Mais ce n’est pas que dans le sport. C’est dans la politique, dans l’économie, dans l’industrie, etc. Pour peu qu’on soit exigeant, on peut faire basculer notre pays dans le développement. Et vous les jeunes, reprenez votre place, la Côte d’Ivoire ne doit pas être une maison de retraite. C’est vous les jeunes qui peuvent le réussir.»

«Au fait, je suis le plus jeune en lice.» Parlant de sa candidature à l’élection présidentielle de 2025.

Gilles Richard OMAEL


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