CIV/Révision de la liste électorale: Kandia Camara met les Sénateurs en mission

Le Sénat de Côte d’Ivoire a fait sa rentrée solennelle le jeudi 10 octobre dernier. Le mardi 15 octobre, soit cinq jours après, il a validé son calendrier des travaux parlementaires à travers sa séance plénière. Le mercredi 16 octobre, il a été ouvert de façon pratique la reprise des activités, par deux séances d’information parlementaire. Dans la matinée ce fut dame Namizata Sangaré, présidente du CNDH qui a présenté son bilan d’activité 2023 et dans l’après-midi, le Président de la CEI, Kuibiert Coulibaly, était devant les Sénateurs pour dérouler le mode opératoire de l’opération d’enrôlement qui débute le 19 octobre prochain.

A cette occasion, il a fait noter les quatre critères pour être inscrit sur la liste électorale ; à savoir «être ivoirien, avoir 18 ans, jouir de ses droits civils et politiques et venir s’inscrire sur la liste électorale. Voilà les 4 conditions que nous apprécions. » Quant à la question du timing qui fait objet de débat, le Président Kuibiert d’appeler les partis politiques à faire en sorte qu’il y ait une forte mobilisation des populations cibles, au nombre de 4.5 millions de personnes « Commençons déjà. () Nous, on a notre petit plan, nous commençons déjà, s’il y a de l’engouement, on va aviser. Mais ce que je voudrais dire aux uns et aux autres, c’est que nous sommes tous aussi tenus par des délais impératifs, qui sont des délais même constitutionnels. D’abord, la constitution prévoit le parrainage, apparemment les gens n’intègrent pas ça. Le parrainage doit être fait avant l’élection, ça fait partie des conditions d’éligibilité du candidat. Ensuite, la loi nous dit que la liste électorale doit être, la liste définitive doit être produite 60 jours avant l’élection, avant le scrutin. Donc il y a, parce qu’il y a des délais électoraux à confectionner, à partir des candidatures qui sont déposées. Donc tout ceci requiert de notre part le respect d’un certain délai. Ce n’est pas parce qu’on ne veut pas, mais c’est parce qu’à un moment donné, on est contraint aussi de rester dans le temps pour respecter la loi. Il y a le parrainage, il y a la prescription du code électoral qui exige que 60 jours avant le scrutin, la liste définitive doit sortir. Parce qu’après, on va produire les cartes d’électeur, après on va produire les listings, après on va faire les affiches, etc. Mais tout ceci se fait avant le scrutin. Et tout ceci est arrivé à la liste électorale. Donc voilà pourquoi la liste, à un moment donné, il faut qu’on arrête de la faire. Alors je voudrais donc, c’est tout le sens de ma présence ici, de notre présence ici, notre délégation, pour demander aux vénérables sénateurs que vous êtes, d’exhorter la population à venir s’inscrire massivement sur la liste électorale. »

Cet appel bien pris par les Sénateurs, la présidente de la Chambre haute, appuiera cela par ce message « Je voudrais dire aux Ivoiriens que le vote est un droit civique. Par conséquent, j’invite tous les Ivoiriens à s’impliquer dans le processus de la révision de la liste électorale. J’exhorte tous les sénateurs à aller sur le terrain, dans les régions, les départements, les communes, les villages, et même les hameaux, afin de sensibiliser les populations sur l’impératif ou l’importance de la mise à jour de la liste électorale. J’invite tous les citoyens Ivoiriens ayant 18 ans ou plus ne figurant pas sur la liste électorale à aller s’inscrire au cours de l’opération qui démarre le samedi 19 octobre afin de figurer sur la liste électorale. Pour terminer, j’invite tous les Ivoiriens à la paix, à la concorde, à la cohésion. La période électorale ne devrait pas remettre en cause les fondamentaux de notre nation. Je voudrais pouvoir compter sur chacun et chacune de nous Ivoiriens… », a-t-elle appelé, mettant fin à la séance.

ANL

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