CIV/RLE dans le canton du Gôli (Béoumi) : La MUDESAK se prononce sur la réussite de l’opération

La Mutuelle de Développement Ahouzè et Ahouzè Kouadiokro (MUDESAK) regroupant les deux villages susmentionnés situés dans la sous-préfecture de Lolobo, département de Béoumi, ne veut rester en marge des campagnes de sensibilisation et des actions en faveur de l’enrôlement du plus grand nombre d’Ivoiriens sur la liste électorale dans l’opération engagée depuis quelques jours dans le pays. Son président, maître Kouakou Kouamé Maxime, a livré une interview à plusieurs organes de presse, le lundi 21 octobre 2024, à son cabinet sis à Cocody-Riviera Palmeraie, à l’effet de se prononcer sur le processus et emmener les administrés de la zone Gôli à y adhérer massivement.

En tant que président de la mutuelle de développement de cette localité, que faites-vous pour que cette opération atteigne les résultats souhaités?

Un président de Mutuel ne fait pas la politique. En Côte d’Ivoire, les enrôlements et les inscriptions sur la liste électorale frisent un peu la politique. Mon équipe et moi, nous prenons le temps de leurs expliquer l’importance de cet acte. Ce, en leur faisant comprendre que ce n’est pas la politique, mais plutôt une responsabilité dans la prise de décisions de son pays, sa région.

Quels sont les actions que vous menez pour la réussite de cette opération d’enrôlement ?

Nous avons commencé à investir le terrain. Nous avons mis en place une équipe pour ramasser les pièces de ces jeunes parce qu’eux seuls ne pourront pas. Tout le monde se met à la tâche. Nous sommes tous engagés. Cette année  le gouvernement a fait la gratuité du certificat de nationalité et nous collectons ces cartes nationales d’identité pour que les jeunes puissent s’inscrire.

Est-ce que l’engouement est total ? Est-ce que les gens se bousculent pour aller se faire enrôlés ?

Depuis la date du 19 octobre 2024, et comme  vous pouvez le constater, la Commission Électorale Indépendante a lancé depuis le 19 octobre 2024, l’opération d’enrôlement des jeunes majeurs, sur toute l’étendue du territoire national et à l’étranger.

Nous suivons, n’est-ce pas l’espace réservé par la CEI. Alors, nous avons jugé bon d’approcher nos jeunes majeurs afin de se faire enrôler sur la liste électorale. Il faut pouvoir apprendre à nos jeunes la responsabilité. Leur montrer l’importance de s’inscrire sur la liste électorale. C’est une responsabilité qu’il faut prendre par rapport aux décisions qu’on va prendre, pour le développement de sa région et son appartenance dans le pays. Donc nous lançons un appel à nos jeunes frères et sœurs majeurs à pourvoir s’inscrire sur la liste électorale. Comme c’est un début,  l’engouement est bon et nous observons comment les choses évoluent. C’est vers la fin que beaucoup vont se bousculer pour venir se faire enrôler. Les jeunes ne se bousculent pas. Mais cette année, il y’a un enjeu des partis politiques. C’est le début et quand on sera vers la fin de cette opération, je pense que les gens vont se bousculer pour se faire enrôler.

Pouvez-vous rappeler à ceux qui ne sauraient pas  avec quoi se faire enrôler, leur montrer ce qu’il faut faire ?

Cette année, la CEI a simplifié les choses. La gratuité du Certificat de nationalité et l’extrait de naissance, pour aller s’inscrire sur la liste. Pour moi, ce n’est pas difficile d’avoir un extrait de naissance.

Un appel à la population pour l’engouement?

D’abord, il faut toucher la base. C’est-à-dire que si actuellement des Ivoiriens ont des problèmes de papiers, c’est à la naissance que tout se fait. Normalement avant 3 mois, il faut déclarer l’enfant. Or, on ne prend pas au sérieux cet aspect. Les gens ne voient pas l’importance de la déclaration  d’un nouveau-né. Ceux qui n’ont pas leur carte d’électeur, vivement qu’ils s’approprient ce moment. Il y  va de leur destin. Si tu n’es pas inscrit sur la Liste électorale, les décisions que les gens vont prendre tu n’auras aucune décision à prendre. Tu vas toujours rester en marge de cette décision. Les gens vont prendre les décisions à ta place.

Cette opération de révision de la liste électorale (RLE) a été prévue pour se dérouler sur la période du 19 octobre au 10 novembre 2024 sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger. Pensez-vous que ce délais de 23 jours est-il suffisant ?

Selon la CEI, les tablettes devront  enregistrés 50 électeurs par jour. Si on multiplie les 50 électeurs par 23, je pense que ces jours suffisent largement. On pourra atteindre le quota des 4.000.000 d’électeurs dont ils ont parlé. Mais, comme il y a des zones reculées avec  les problèmes de réseaux où l’accès est difficile, cela risque de freiner un peu le bon déroulement de cette opération. Vers la fin, ils apprécieront.

Réalisée par Vagoné Dry-Bi

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