Déchets toxiques : Les victimes dénoncent Koffi Charles auprès de la justice
Au moment où des actions judiciaires sont menées afin de faire injonction aux banques ivoiriennes de mettre à disposition les montants résiduels de l’indemnisation des victimes pour payer les victimes non indemnisées, des personnes qui n’en ont pas la qualité veulent agir au nom et pour le compte de ces victimes-là. Une imposture que Koné Souleymane, président du collectif des victimes non encore indemnisées du Probo Koala, dénonce avec la dernière énergie.
A travers une correspondance en date du 10 octobre 2024, adressée à la présidence du tribunal de Première instance d’Abidjan, celui-ci ne va pas du dos de la cuillère. « Nous, victimes des déchets toxiques engagées dans la procédure anglaise en 2006 avec le cabinet Anglais Leigh Day & Co et non indemnisées, venons par ce courrier porter à votre haute bienveillance une situation des plus préoccupantes qui touche une frange considérable de notre société, soit 6000 personnes. En effet, en 2006, notre pays a été frappé par une catastrophe écologique et humanitaire majeure. Des déchets toxiques ont été déversés sur notre sol, causant l’intoxication de près de l00 mille personnes et entraînant la mort de 17 personnes d’entre elles. Cette tragédie a plongé de milliers de familles dans la douleur et la souffrance. Depuis lors, nous nous battons sans relâche pour obtenir justice et réparation. Après une longue bataille judiciaire, nous avons obtenu gain de cause et des fonds ont été débloqués à Londres pour nous indemniser ; soit 22 Milliards 500 millions Fcfa. Ce sont ces fonds qui suscitent l’objet de diverses procédures judiciaires devant votre tribunal depuis des années ; car une partie des fonds a disparu. Madame la Présidente, c’est dans ce contexte que nous constatons que le Sieur Koffi Hanon Charles s’autoproclame président de ‘’toutes les victimes non indemnisées » a initié des actions en justice (au pénal comme au civile) à travers une organisation dénommée RENAVIDET pour réclamer lesdits fonds détournés. Nous dénonçons cette imposture et cette tentative de vol organisé par le Sieur KOFFI HANON Charles », ont fustigé les victimes non encore indemnisées qui affirment qu’elles reconnaissent, certes sa qualité de victimes, mais celle de mandataire. Au soutien de leur affirmation, les victimes non encore indemnisées depuis 2006 rappellent à l’attention de la présidente du tribunal certaines observations.
« Depuis 2006, nous étions déjà déclarées victimes et répertoriées par le cabinet Anglais Leigh Day and Co et figurons déjà sur la liste officielle des 29.624 personnes bénéficiaires de I’indemnisation avant la création de l’organisation dirigée par le Sieur Koffi Hanon Charles. Ensuite, nous n’avons pas donné mandat spécial ou individuel, par quelques moyens que ce soit, à Koffi Hanon Charles pour agir en notre nom et recouvrer ces fonds. Enfin, nous constatons que les pièces versées aux procédures par le Sieur Koffi Hanon Charles contiennent des noms et signatures qui sont attribués aux victimes à leur insu », ont égrainé les victimes avant de brandir des décisions de justice qui dénient à Koffi Charles toute qualité de mandataire. Notamment, l’arrêt du 18 mai 2022 par la Cour d’appel autrement composé N° 145 / 22 cor- I du 18 / 05/ 2022 qui stipule : « Par arrët No 645/16, la Cour d’Appel d’Abidjan de céans a reçu la constitution de partie civile de Koffi Hanon Charles, agissant en son nom et pour son compte et condamné solidairement Gohourou Ziallo Claude François et autres à payer la somme de 750.000 F à titre de domrnages-intérêts ; cette décision contre laquelle Koffi Hanon Charles n’a exercé aucun recours étant devenue définitive, le concerné n’est certes plus fondé à se constituer de nouveau partie civile devant la présente Cour ; toutefois, sa participation au procès en qualité de témoin victime ne peut être valablement contestée ». Puis, le jugement No 196/15 du 13 janvier 2015 ; un arrêt de la cour d’appel de 27 juillet 2016 ; un arrêt de la Cour de cassation d’avril 2023.
Au total, les victimes non encore indemnisées plaident pour que madame la présidente du tribunal de Première instance d’Abidjan tout comme les autres présidents des juridictions (Cour d’appel, Cour de Cassation) s’investissent résolument dans cette procédure afin de déceler cette usurpation de titre ; pour éviter ainsi que l’indemnisation des victimes ne tombe dans la mauvaise main.
Sercom collectif des victimes non indemnisées
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