Marahoué/Distribution de 101.353 manuels scolaires: Madeleine Yao, Coordinatrice PAGDS, prévient…

La Coordinatrice du Projet d’Amélioration de la Gouvernance pour la Délivrance de base aux citoyens (PAGDS), Madeleine Yao, a soulagé les écoles des Directions régionales de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (Drena) de Sinfra et Bouaflé.

Le jeudi 7 novembre 2024, à l’EPP BAD, elle fait don de 21 849 manuels scolaires composés des livres de CP1 au CE2. A Bouaflé ce sont 79504 manuels qui, dans l’après-midi, ont été distribués. Ce sont donc, au total 101 353 manuels scolaires qui ont été distribués dans la Région de la Marahoué.

A cette distribution, Madeleine Yao, Coordonnateur PAGDS, a fait connaître l’intérêt de former et d’instruire les enfants : « Je suis très heureuse de me retrouver parmi vous à l’occasion de cet important programme national de distribution gratuite de manuels scolaires CP1 jusqu’au CE2. Comme le rappelaient mes prédécesseurs, c’est vraiment un noble projet. Un adage dit qu’il n’y a de richesse que d’hommes. Et construire l’homme est le premier instrument du développement. Et c’est fort de cela que notre Président, Son Excellence Alassane Ouattara, a mis un point d’honneur à élaborer un programme national, social, pour le bien-être de l’homme, pour le développement de l’homme et pour assurer à ses concitoyens une vie paisible… »

Cela dit, elle a fait connaître les missions dévolues au programme notamment dans le système éducatif qui occupe un volet important dans ledit programme. « Avant même de parler des manuels scolaires, ce programme finance les affectations en ligne que vous connaissez. Des élèves en sixième et des élèves en classe de seconde. Et ce programme finance aussi le paiement des bourses des élèves affectés dans les écoles privées à travers des badgeuses qui sont mises dans les écoles qu’on appelle le contrôle biométrique. Ce programme finance également un complément du projet d’affectation en ligne. On s’est dit qu’une chose est l’affectation, mais une autre chose est aussi de contrôler la réussite. Nous allons distribuer les kits et tout, mais il faut aussi contrôler la réussite. Et dans ce cadre, nous avons mis en place ce programme de contrôle biométrique qui consiste à vérifier que les élèves sont présents, accompagnés d’un autre programme qu’on appelle le DotConnect qui lui corrige les décrochages scolaires», a-t-elle fait savoir.

Revenant aux manuels scolaires, elle a fait noter que le PAGDS dans son action a soulagé le Gouvernement ivoirien, en difficulté dans la production des manuels scolaires « Ils ne pouvaient plus produire les manuels. Nous l’avons pris dans le cadre de ce projet et depuis trois ans, nous avons produit 8,5 millions d’ouvrages scolaires et des guides maîtres. Et c’est surtout un élément important. Les maîtres aussi doivent être outillés pour savoir passer le savoir… »

Ces manuels donnés aux élèves, Madeleine Yao, donnera quelques conseils aussi bien aux parents qu’au corps enseignants, qui bénéficie de guides maîtres pour 13 milliards de FCFA « L’idée ici, c’est que l’enfant soit destinataire de l’ouvrage. L’intérêt, c’est que l’enfant, maintenant à la maison, apprend à étudier. C’est un des objectifs que nous avons visés. L’apprentissage personnel et le désir de s’instruire sans accompagnement. L’autre objectif qui était visé, c’est à l’attention des parents. C’est que les parents puissent accompagner à la maison les enfants pour l’utilisation de ce livre. D’ailleurs, dans la procédure, nous rendons aussi les parents responsables, parce qu’ils signent la fiche pour démontrer que l’enfant a vraiment reçu l’ouvrage. Et donc, à la maison, les parents ont l’obligation de suivre les enfants. Chers parents, je m’adresse aux chefs, je m’adresse aux femmes. On n’a pas besoin d’être soi-même lettré pour accompagner un enfant pour réussir… », a-t-elle fait noter avant d’aller plus loin pour donner des directives aux COGES, aux enseignants « Nous avons remarqué qu’à quelques endroits, les enseignants continuent de garder ces livres-là dans les placards. Non, ce n’est pas le but. C’est une infraction à la procédure qui a été mise en place. Nous avons conscience que les enfants vont déchirer les livres. Chaque année, nous projetons 30% de destruction. Parce qu’au CP1, nous avons tous fait ça. On déchire pour aller acheter des tartines. Donc on sait que ça va se déchirer. Mais donnez-leur, ils vont utiliser, ils vont déchirer, on va remplacer», a-t-elle invité les uns les autres.

Autres précisions importantes données, Madeleine Yao, dira « Nous précisons aussi que dans le cadre de ce projet, c’est écrit les livres sont gratuits, distribution gratuite, production gratuite, offre gratuite. Nous avons observé à certains endroits que les livres se retrouvent sur le marché. Si ces livres-là se retrouvent sur le marché, c’est de la mal gouvernance. Et c’est une infraction, c’est une corruption. Alors partout où nous sommes passés, nous avons responsabilisé le corps préfectoral et les autorités administratives. Par ailleurs, ils ont fait des descentes sur les marchés noirs pour identifier les fraudeurs, pour identifier les corrupteurs et leur appliquer des sanctions. »

Avec elle, le Président de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance, Epiphane Zoro Bi Ballo, Président du Conseil régional de la Marahoué, a indiqué ceci aux élèves « Il ne faut pas aller déchirer. C’est votre outil de travail. C’est grâce à ces livres que demain vous pourrez devenir comme la grande dame qui nous reçoit aujourd’hui, madame Yao. Vous allez devenir comme elle. Vous allez devenir aussi administrateur, grand administrateur des services financiers. Vous allez devenir coordonnateur de projets. Vous allez travailler pour le gouvernement, vous allez travailler pour la Banque mondiale et la clé, ce sont les livres, le secret de la réussite. La réussite à vos examens, se trouve dans les livres.

AN LYRANE

Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de africanewsquick.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.