Un fils du N’zi répond à Raymonde Goudou : «Organisation de N’zama Festival à Dimbokro, ce n’est vraiment pas pour demain !»
Placé sous le thème : « de la production à la transformation de nos produits agro-pastoraux », la 2èmeédition de N’zrama Festival se déroulera du 14 au 16 novembre 2024 à Toumodi.
Officiellement lancée le jeudi 03 octobre dernier à l’Hôtel du District Autonome d’Abidjan par Mme Raymonde Goudou Coffie, ministre-gouverneure du District des Lacs, l’acte 2 de cet événement, tournant à l’origine entre les 3 régions, notamment, le Bélier, le N’zi et l’Iffou qui composent le District Autonome des Lacs, devrait se tenir à Dimbokro, chef-lieu du N’Zi et du District des Lacs.
Malheureusement, le festival dépose ses bagages, encore une fois à Toumodi, c’est-à-dire, dans le Bélier.
Cette décision qui n’est certainement pas du goût des populations de la cité du bonheur partagé a donné lieu à des explications, selon un media ivoirien, Mme Raymonde Goudou Coffie, ministre-gouverneure du District autonome des Lacs.
Et je cite :
« Jointe par téléphone, Mme Raymonde Goudou Coffie, ministre-gouverneure du District autonome des Lacs, s’est expliquée. « Le seul lieu capable d’abriter le festival, c’est le stade de Dimbokro. Malheureusement, ce stade est très excentré de la ville et nous avons cherché un autre espace dans la ville qui pourrait abriter l’événement, mais on a rien trouvé. Nous avons voulu faire la fête sur le site de Sitarail, trop petit. Nous avons pensé au site du District, mais cela nécessitait encore d’autres grosses dépenses. Nous avons donc échangé avec les autorités de la ville de Dimbokro et de la région du N’zi dont Séraphin Yao. Nous avons décidé qu’en attendant d’aménager un site propice à Dimbokro, nous allions organiser cette seconde édition à Toumodi. Voilà les raisons de la tenue de cette 2eme édition du N’zrama Festival à Toumodi encore cette année », nous a-t-elle confié. »
Si cette réaction de Mme la ministre gouverneur est la seule qui a conduit à la tenue du festival à Toumodi, pour la seconde fois consécutive, alors son organisation à Dimbokro, n’est pas pour demain.
Il est vrai que le stade Koné Samba Ambroise est excentré de la ville, cependant, depuis notre enfance, plusieurs événements politiques, sportifs et culturels s’y sont déroulés avec le plein de public. Il n’est donc pas impossible de rééditer ces exploits. Juste trouver la stratégie et amplifier la mobilisation et la sensibilisation des populations.
Si le site de Sitarail qui abrite cependant des festivals est « trop petit » tout comme le terrain du petit marché de Belleville, le jardin public, en plein cœur de la ville aurait pu faire l’affaire.
Malheureusement, son aménagement sera confronté à une épineuse question moyens financiers comme le site du District.
Comme on le constate, la configuration actuelle de la ville de Dimbokro ne permet pas d’avoir un espace assez vaste au centre-ville pour accueillir le N’zrama Festival.
En outre, si tel est que Dimbokro ne dispose pas d’espace adéquat, pourquoi n’avoir pas délocalisé cette édition à Daoukro qui abrite depuis plus d’une décennie un festival dont la notoriété a dépassé les frontières de la Côte d’Ivoire?
La création de N’zrama Festival pour célébrer la culture et consolider la cohésion sociale est, certes, louable. Cependant, il faut mettre un point d’honneur à l’équité afin que toutes les filles et tous les fils du District Autonome des Lacs s’approprient cet instrument de solidarité et d’appartenance géographique.
TRETA Zoumana
Enfant de Dimbokro
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