Côte d’Ivoire/Projet de loi de finances: Adama Coulibaly présente les caractéristiques du budget 2025 au Sénat
Le ballet des ministres devant la Chambre haute du parlement ivoirien a démarré hier mardi 3 décembre 2024. Mais bien avant, le Ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a fait connaître de façon globale les caractéristiques du Budget 2025 de la Côte d’Ivoire, qui s’élève à 15 339.2 milliards de FCFA.
Cette présentation, qui n’appelle pas à débat, a été l’occasion pour le patron des finances et du budget ivoirien de planter le contexte dans lequel ledit budget est élaboré « L’élaboration du projet de budget pour l’exercice 2025 intervient dans un contexte économique international relativement stable, malgré la poursuite de la guerre entre la Russie et l’Ukraine et du conflit Israélo-Palestinien, l’intensification des tensions commerciales et géopolitiques particulièrement entre les Etats-Unis et la Chine, ainsi que l’accentuation des effets du dérèglement climatique. En effet, l’économie mondiale demeure résiliente avec une croissance qui ressortirait à 3,2% en 2024 et atteindrait 3,3% en 2025… », a-t-il indiqué avant de porter les justifications suivantes « En outre, le taux d’inflation devrait poursuivre sa tendance baissière, après les pics inflationnistes observés en 2022 et 2023 avec des niveaux respectifs de 8,7% et 6,7%. Il ressortirait à 5,9% en 2024 et devrait être contenu à 4,4% en 2025, grâce notamment au maintien d’une politique monétaire restrictive par la plupart des banques centrales. »
Dans les explications données, l’on a pu retenir au niveau national que « la poursuite de la consolidation du cadre macroéconomique renforce davantage le dynamisme de l’économie ivoirienne qui afficherait un taux de croissance de 6,1% en 2024, après un niveau de 6,5% enregistré en 2023. » « Quant à l’inflation, elle continuerait de ralentir avec un taux qui ressortirait à 4,0% en 2024 contre 4,4% en 2023. Pour l’année 2025, en dépit de la persistance des tensions géopolitiques aussi bien au niveau mondial que régional, ainsi que du resserrement des conditions financières au niveau international, la croissance économique devrait conserver son dynamisme avec un taux projeté à 6,3%, accompagnée d’un amoindrissement continu de l’inflation qui ressortirait à 3,7% contre 4,0% en 2024… », a-t-il fait savoir avant de souligner que « Cette évolution résulterait principalement de la bonne exécution du Plan National de Développement (PND) 2021-2025 soutenu par le programme économique et financier conclu avec le Fonds Monétaire International (FMI) pour la période 2023-2026, de l’amélioration continue du climat des affaires et du renforcement de la bonne gouvernance. »
« Par ailleurs, dans l’optique de renforcer la résilience face au changement climatique, le Gouvernement poursuivra la mise en œuvre des réformes sectorielles orientées vers l’économie verte et retenues dans le cadre du programme soutenu par la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD) du FMI approuvée en mars 2024. Au niveau des finances publiques, la politique budgétaire en 2025 visera à renforcer la consolidation budgétaire par la contraction du déficit budgétaire à 3% du PIB correspondant au seuil communautaire de l’UEMOA, à travers la poursuite des efforts d’accroissement de la mobilisation des recettes intérieures, la maitrise continue des dépenses de fonctionnement et le raffermissement de la viabilité de l’endettement public, tout en privilégiant les investissements dans les secteurs moteurs de la croissance et les dépenses favorisant la réduction de la pauvreté et les disparités sociales… », a fait noter le ministre Adama Coulibaly. Qui pour conclure, a relevé que « Les principales hypothèses qui soutiennent les projections du budget pour l’année 2025 sont les suivantes : la stabilisation de la croissance mondiale en 2025 avec un taux de 3,3% contre 3,2% en 2024 ; la consolidation du dynamisme de la croissance de l’économie nationale avec un taux de 6,3% en 2025 contre 6,1% en 2024 ; la projection du taux de change entre le dollar US et le Franc CFA à 596,4 en 2025, contre 597,0 en 2024 ; l’estimation du cours moyen du pétrole brut à 72,8 dollars US le baril en 2025, contre 81,3 dollars US le baril pour l’année 2024 ; l’estimation de la valeur du prix CAF du cacao, du café et de la noix de cajou respectivement à 2.500,0 FCFA/kg, 1.776,6 FCFA/kg et 663,0 FCFA/kg en 2025 contre respectivement 1.609,7 FCFA/kg, 1.234,5 FCFA/kg et 665,6 FCFA/kg pour l’année 2024 ; la bonne tenue de la demande, tirée principalement par le dynamisme des investissements (+9,9%) et également par l’affermissement de la consommation finale (+3,6%). » « Pour garantir l’atteinte des objectifs du budget pour l’année 2025, le respect scrupuleux de la discipline budgétaire sera impérativement observé, en particulier dans le cadre des exigences prescrites par les dispositions encadrant la gestion des finances publiques en mode budget-programmes.
ANL
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