Près de 50 millions de personnes signent un appel à agir pour un air plus pur et une meilleure santé


Un épais nuage de smog s’étend sur la ville de Santiago, au Chili.
GENEVE, Suisse, 18 Mars 2025 /African Media Agency (AMA)/- Dans une démonstration d’unité sans précédent, plus de 47 millions de professionnels de santé, de patients, de militants engagés dans l’action de sensibilisation, de représentants d’organisations de la société civile et d’autres personnes du monde entier ont signé un document puissant appelant à agir d’urgence en vue de réduire la pollution de l’air et de protéger la santé des populations de ses effets dévastateurs.
La pollution de l’air est l’une des plus grandes menaces environnementales pour la santé humaine et contribue de façon déterminante au changement climatique. Environ 7 millions de personnes meurent chaque année du fait de la pollution de l’air, principalement de maladies respiratoires et cardiovasculaires.
Cet appel mondial à l’action, lancé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’autres organisations internationales du secteur la santé, sera présenté lors de la deuxième Conférence mondiale sur la pollution de l’air et la santé (en anglais), qui se tiendra à Cartagena (Colombie) du 25 au 27 mars 2025.
« Quarante-sept millions de personnes issues de la communauté de la santé ont lancé un appel pressant en faveur d’une action urgente, audacieuse et fondée sur la science pour lutter contre la pollution de l’air, et leurs voix doivent être entendues », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Partout dans le monde, l’OMS aide les pays à mettre en place des outils fondés sur les données scientifiques pour lutter contre la pollution de l’air et prévenir les maladies qu’elle entraîne. Nous espérons que, lors de la deuxième Conférence de l’OMS sur la pollution de l’air et la santé à Cartagena, les pays prendront des engagements concrets pour mettre en place ces outils et sauver des vies. »
Organisée par l’OMS et le gouvernement colombien, la conférence réunira des dirigeants politiques ainsi que des représentants d’organisations de la société civile, d’organismes des Nations Unies et du monde universitaire afin de promouvoir un programme mondial pour la qualité de l’air qui permette d’obtenir des bénéfices sur le plan de la santé publique, du changement climatique et du développement durable, tant à l’échelle mondiale que locale.
Consciente que la pollution de l’air prélève un lourd tribut, la communauté de la santé appelle les gouvernements à prendre des mesures immédiates et ambitieuses pour réduire les émissions, appliquer des normes de qualité de l’air plus strictes et passer à des sources d’énergie plus propres, permettant ainsi d’obtenir de multiples bénéfices pour la santé des personnes et de la planète. Ce thème sera également au cœur des discussions en vue de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur les maladies non transmissibles (MNT) de 2025, à laquelle les dirigeants du monde seront appelés à prendre des mesures plus énergiques.
Principaux faits
- La pollution de l’air, tant dans les villes que dans les zones rurales, produit des particules fines qui entraînent des MNT telles que les accidents vasculaires cérébraux, les cardiopathies, le cancer du poumon, des maladies respiratoires chroniques ainsi que des affections aiguës comme la pneumonie.
- Environ 2,1 milliards de personnes sont exposées à des niveaux dangereux de pollution de l’air intérieur parce qu’elles utilisent des foyers ouverts ou de simples fourneaux pour cuisiner.
- Les maladies non transmissibles (MNT) comptent parmi les principales causes de décès et de handicap dans le monde et nombre d’entre elles sont liées à l’exposition à la pollution de l’air. L’épidémie mondiale de MNT entraîne 41 millions de décès chaque année. La lutte contre la pollution de l’air est une stratégie clé pour réduire le fardeau des MNT et améliorer la santé mondiale.
- Les sources de pollution de l’air sont diverses et dépendent du contexte. La pollution émane principalement des sources d’énergie polluantes utilisées dans les habitations, de la production d’énergie, des émissions industrielles, des transports, de l’agriculture, des déchets ainsi que des sources naturelles telles que le désert et les tempêtes de poussière ou les incendies de forêt.
- L’amélioration de la qualité de l’air grâce à la mise en œuvre de solutions bien connues et disponibles permettra de prévenir les décès prématurés, d’améliorer la santé, de favoriser un développement économique durable et d’atténuer les changements climatiques.
Lors de la conférence, les pays devraient s’engager à prendre des mesures concrètes, notamment à établir et à appliquer des normes de qualité de l’air plus strictes conformes aux lignes directrices mondiales de l’OMS relatives à la qualité de l’air (en anglais). L’OMS, en collaboration avec l’Institut suisse de santé publique et tropicale (Swiss TPH) (en anglais), a dévoilé le mois dernier la base de données actualisée des normes de qualité de l’air 2025, qui inclut désormais des données provenant d’environ 140 pays, et met en avant les efforts déployés en matière de réglementation de la pollution de l’air pour protéger la santé publique.
« Bien que le défi soit immense, des progrès sont possibles. De nombreuses villes et de nombreux pays ont considérablement amélioré la qualité de l’air en appliquant des limites de pollution plus strictes », a déclaré la Dre Maria Neira, Directrice du Département Environnement, changements climatiques et santé à l’OMS. « L’air pur n’est pas un privilège ; c’est un droit humain reconnu par l’Assemblée générale des Nations Unies. Nous devons agir ensemble de toute urgence pour passer plus rapidement de la production électrique à partir du charbon vers les énergies renouvelables, en développant les transports publics et durables, en mettant en place des zones à faibles émissions dans les villes et en s’attachant à promouvoir l’énergie propre pour la cuisine et l’énergie solaire dans les établissements de santé. »
Les engagements pris lors de la deuxième Conférence mondiale sur la pollution de l’air et la santé et de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur les maladies non transmissibles (en anglais) joueront un rôle crucial pour ouvrir la voie à un avenir plus sain et plus durable pour tous. Il est temps de répondre à cet appel et d’intensifier nos efforts pour un air plus pur, partout.
Distribué par African Media Agency pour l’OMS.
Source : African Media Agency (AMA)
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