PDCI/Jean-Louis Billon explique son absence au BP: «Ce que nous voulons tous, ce n’est pas la division, ce n’est pas la haine, c’est la victoire en 2025»

Annoncée depuis le mois de février 2025, la 18eme Réunion du Bureau politique du PDCI-RDA s’est tenue ce samedi 5 avril 2025, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix à Yamoussoukro. Etant demandeur de cette réunion depuis plus d’un an, Jean-Louis Eugène Billon, délégué et membre de cet organe du PDCI-RDA, n’y est pas allé. Dans une vidéo publiée ce même jour, il donne les raisons de son absence. Déclaration.

«Chères militantes et chers militants du PDCI-RDA, frères et sœurs ivoiriens, chers compagnons de lutte,
Depuis plus d’un an, je demande la tenue d’un Bureau politique. Non pas pour satisfaire une ambition personnelle, mais parce que notre parti, le PDCI-RDA, traverse une étape décisive de son histoire.
L’étape qui mérite que l’on s’écoute, que l’on se parle et que l’on respecte nos textes et nos valeurs.
Aujourd’hui, je constate avec regret que l’ambiance autour de ce Bureau politique est devenue délétère. Des appels à l’intimidation, des attaques personnelles, des tensions qui n’ont rien à voir avec l’esprit du dialogue et du rassemblement qui ont toujours fait la force du PDCI-RDA.

Et puis, il y a un fait symbolique fort, le président du parti, M. Tidjane Thiam, lui-même, n’est pas présent à ce Bureau politique. Je respecte son choix. Mais cette absence confirme que nous ne sommes pas dans des conditions d’un dialogue vrai, apaisé et loyal.
Il ne peut y avoir de débat constructif quand le dialogue est remplacé par le silence d’en haut et le tumulte d’en bas.
Alors je vous parle, non pas en homme en colère, mais en militant lucide et profondément attaché à l’unité de notre grande famille politique.
Je rappelle ici avec calme, mais avec fermeté. Notre parti n’a pas tenu de congrès depuis plus de dix ans. C’est une entorse grave à nos statuts, une blessure pour notre démocratie interne. Et c’est aussi un danger pour l’avenir.
Nous ne pourrons pas construire la paix et la victoire sur la peur et les raccourcis. Nous avons besoin de vérité, nous avons besoin de courage et nous avons besoin de respecter les règles que nous nous sommes données ensemble.

Je ne suis pas l’ennemi de mon parti. Je ne suis pas l’adversaire de qui que ce soit. Je suis le fils d’un parti que j’aime profondément. Et pour lequel je me battrai toujours avec dignité.
Aujourd’hui, j’ai choisi de ne pas me rendre physiquement de me rendre au Bureau politique. Mais je ne me tais pas. Je prends la parole avec respect et conviction pour vous dire que l’avenir du PDCI ne se construira pas sans la base.
La Convention que nous attendons doit être précédée par un Congrès légitime, pas pour bloquer, mais pour que chacun se sente entendu et représenté. Car ce que nous voulons tous, ce n’est pas la division, ce n’est pas la haine, c’est la victoire en 2025.
Et cette victoire ne sera possible que si nous restons fidèles à ce que nous sommes : le parti du dialogue, de l’unité et de la paix.
Je resterai fidèle à mon engagement, fidèle au PDCI et fidèle à la Côte d’Ivoire. Je vous remercie.»
Propos retranscrits par Gilles Richard OMAEL
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