Majorité parlementaire: L’opposition ghanéenne montre la voie à la coalition ivoirienne

L’opposant Alban Bagbin, député du Congrès national démocratique (NDC), le parti d’opposition, avec 138 voix contre 136 vient d’être élu à la tête du parlement ghanéen.

Chacun des deux partis contrôle 137 sièges du Parlement, qui compte en outre un député indépendant. Un vote a été considéré comme nul et un élu de la formation au pouvoir, le Nouveau parti patriotique (NPP), a donc vraisemblablement voté pour l’opposition.

«J’accepte avec humilité le privilège qui m’est offert de présider le huitième Parlement du Ghana », a déclaré Alban Bagbin, qui devient le premier élu de l’opposition à la tête de cette institution dans l’histoire du pays.

Les députés de l’opposition, ainsi que son chef de file, John Mahama, arrivé deuxième à la présidentielle de décembre avec 47,36% des voix, des résultats qu’il conteste toujours en justice, ont toutefois boycotté la cérémonie d’investiture du chef de l’Etat, Nana Akufo-Addo.

L’opposition ivoirienne qui, malgré le troisième mandat d’Alassane Ouattara aux conséquences regrettables (plusieurs pertes en vie humaine, d’énormes pertes en matériel, des emprisonnements arbitraires, des exilés…), se prépare activement pour les élections législatives du 06 mars 2021, doit se servir de l’exemple ghanéen.

En matière de candidature, elle doit faire des choix raisonnables, consensuels afin d’éviter des candidatures indépendantes susceptibles de leur faire perdre des sièges.

En plus, elle doit être vigilant pour éviter un énième ‘’hold up’’ de la CEI.

Aussi, doit-elle réclamer une liste électorale auditée.

Ainsi, des élections législatives transparentes sur tous les plans, avec un découpage électoral respectant les normes, devraient permettre à Henri Konan Bédié, chef de file de l’opposition et ses hommes de remporter la majorité des sièges. Et prendre la tête de l’Assemblée Nationale comme au Ghana.

Nathanael Yao

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