Me Blessy Jean-Chrysostome, député de Beoumi, fait le grand déballage: «Les populations de Beoumi se sentent comme libérées»
Avocat de renom au Barreau d’Abidjan, Me BLESSY Jean Chrysostome pourra désormais mettre l’écharpe du Parlement sur sa robe. Lui qui a été élu député de Beoumi et dont la victoire vient d’être validée par le Conseil Constitutionnel. Dans cette interview, il revient sur cette élection législative qui aura retenu toutes les attentions. Comment l’appeler désormais ? « Il faut tout de suite recadrer…je préfère que vous m’appeliez Me Blessy simplement ou si vous insistez pour utiliser la terminologie Honorable, dites plutôt Honorable Maître Blessy parce que l’Avocat est par essence honorable ! », entame-t-il.
Vous venez brillamment d’être élu Député dans la circonscription électorale de Béoumi. Pour un coup d’essai, ça a été un coup de maître, on peut dire !
Un coup d’essai, on peut le dire ainsi, parce qu’en ma qualité d’Avocat, l’on m’a habituellement aperçu en train de naviguer dans les périphéries des eaux politiques. Mais cela n’a pas toujours été ainsi. Il faut se rappeler que j’ai été candidat à la présidence nationale de la JPDCI à son premier Congrès.
Je ne suis donc pas à ma première élection. Bien sûr, pourriez-vous à juste titre dire que ces candidatures n’ont rien à voir avec une candidature aux législatives. Je vous le concéderai !
Maintenant Maître, vous êtes Député de Béoumi !
Non, Député tout court ou Député de la Nation. J’ai été candidat dans la circonscription électorale de Beoumi certes, mais je suis aujourd’hui, Député pour toute la nation ivoirienne.
En face de vous, il y avait un Ministre et de moindre, le Ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement !
Oui, il semble que cela donne un relief particulier de mérite à cette victoire. Oui, c’est vrai ! Mais nous ne nous sommes pas engagés en nous disant qu’on avait en face un surhomme mais plutôt un adversaire ordinaire, un frère ! Un Ministre, que peut-il déployer de plus que nous ? Les moyens financiers et logistiques ? Non, devant ce qui a été déployé, à aucun moment au cours de cette campagne, notre équipe ne s’est sentie pauvre !
La qualité et l’autorité du Ministre qui font quelquefois rompre l’égalité de traitement ? Oui, mais ces passe-droits ne s’exerçaient pas directement sur la population qui constituait le collège électoral et qui était l’objet de ma plus grande attention.
La communication au cours de cette campagne ? Oui, notre adversaire était le Ministre de la Communication. On pouvait penser, en tout cas, le profane pouvait penser que sa communication serait bien huilée et pertinente au point de nous créer un handicap. Et bien non ! Notre communication, animée par une équipe d’hommes et de femmes de l’art avec des jeunes pétris de talents dans l’utilisation des Ntics, a été plus qu’à la hauteur.
Au bout du compte, vous voyez qu’en face de nous, il y avait un adversaire ordinaire quand vous avez fini par élever le niveau pour créer cette égalité de base. Le reste, c’est une question de talent et de leadership, et ça, tu l’as naturellement ou tu ne l’as pas !
Tout le monde a craint pour ces élections à Beoumi à cause du conflit communautaire qu’avait connu cette ville il y a peu !
Ceux qui craignaient, c’était ceux qui ne connaissaient pas les KODËS.
Ils sont un peuple hospitalier mais un peuple fier, un peuple digne et intrépide. Seul le refus de régler, la volonté de couvrir de sable la plaie créait des frustrations au point de laisser croire que persistait un sentiment de rejet des uns envers les autres !
Quand tu as pratiqué une justice injuste, quand tu as affirmé un autoritarisme sans mesure et sans humanité, sans tenir compte du contexte sociétal, quand tu t’es rendu auteur d’un autoritarisme méprisant, sans respect des traditions, des coutumes, sans respect des bornes qui constituent la limite observée par les membres de cette communauté, elle te regarde ! Tu peux te tromper pour penser à ce moment-là que ce peuple t’est acquis, qu’il te suit au doigt et à l’œil et que Béoumi, c’est ton territoire ! Tu n’as alors rien compris du Kodè, alors là, rien du tout !
Il ne pouvait avoir de violence à Beoumi à l’occasion de ces élections. Ça a été la consultation la plus calme et la plus civilisée de tout le pays. DIEU était présent ! Aucune bagarre, aucune invective…quand les convois des candidats se sont rencontrés, ils se sont, pour certains, évités gentiment quand pour d’autres, ils se sont embrassés chaleureusement ! Quand il y a eu les résultats ou même quand les tendances se sont clairement dessinées, les perdants ont déserté gentiment les lieux pour laisser place à la festivité des vainqueurs. Des vaincus se sont même rendus au QG du vainqueur pour le féliciter ! Aucune violence ! Une victoire propre et sans bavure avec un écart de près de 7000 voix!
Le Ministre défait est-il allé vous féliciter ou vous a-t-il appelé au téléphone pour le faire ?
Non, il n’est pas venu ni à mon QG ni à mon domicile.
Son coup de fil, je l’espère encore et je ne désespère pas ! Sinon, son colistier Jean Marc Kouassi est venu à mon domicile me féliciter. J’ai également reçu un SMS de la part de Yacouba Traoré, le suppléant au Ministre. D’autres adversaires notamment ceux de l’EDS ainsi qu’une des listes d’indépendants, celle du Docteur MOLOU sont venus au domicile ou par message me féliciter.
Il l’a fait par voie de presse !
Oui, j’ai eu à le lire comme vous !
Pourtant, il a exercé un recours en annulation de cette élection ?
Oui, c’est bien ce qui a été fait. Ce fut une très mauvaise inspiration devant un Avocat. Les moyens n’étaient pas pertinents et puis, il y a ce principe en Droit qui énonce que nul ne peut se contredire au détriment d’autrui. C’est ce qu’on appelle le principe de l’estoppel. Tu ne peux valablement reconnaitre ta défaite, féliciter ton adversaire et puis exercer par la suite un recours en annulation contre cette défaite reconnue. Pour le Droit, ce comportement revêt une malveillance que le juge se devait de sanctionner. Plus encore, les moyens soulevés dans sa requête étaient légers et non pertinents. C’est légitimement que le juge constitutionnel l’a rejeté et jugé non fondé.
Parlons de la population de Béoumi, comment se sent-elle après ces échéances ?
Les Kodè se sentent comme libérés ! Un poids leur a été enlevé. Ils vivent comme le commencement d’une grande espérance. J’ai eu du mal, à une heure du matin, à rallier Afotobo. Toute la grande voie, dans les villages comme en ville, était pleine de monde en joie, en liesse. Ceux qui connaissent notre Histoire sauront comprendre cette immense joie ! C’est vraiment profond ce sentiment qu’éprouvent les Kodè au sortir de cette échéance. C’est une fierté et une dignité restaurées.
Et je suis fier d’être celui qui a porté ce flambeau. Ils n’ont pas arrêté d’appeler, de nous féliciter pour ce que nous venons de leur offrir à la veille de Pâques. Il n’y a pas un Kodè qui ne se sente pas aujourd’hui fier de cette victoire. Pour Beoumi, pour le Kodè, c’est une renaissance ! Une reprise en main par nous-mêmes de notre destin. C’est fou ce qui nous arrive !
Alors, et les échéances futures ?
Finissons de savourer cette victoire. Ce qu’il faut savoir, c’est que le PDCI-RDA entend tout reprendre à Beoumi!
Me Blessy à l’Assemblée nationale !
Je suis Enseignant de Droit Privé à la faculté de Droit de l’Université Félix Houphouët-Boigny depuis 1989 et Avocat depuis 1998. La matière que j’utilise tous les jours pour mon enseignement ou pour la défense des causes pour lesquelles je suis commis est la loi. Mon élection à l’Honorabilité de Député m’introduit dans l’enceinte d’une des sources du Droit. Et je vais aider à légiférer, à élaborer des lois…Il ne faut pas me percevoir dans un rôle essentiellement de contradicteur du Pouvoir. Non, car à côté des lois qui organisent les Institutions ou qui ont une vocation purement politique, qui sont souvent marquées par une forte dose de politique qui nous conduisent à épouser nos choix politiques partisans, il y a des lois qui organisent des activités, des lois plus techniques dont l’élaboration ne devrait en principe pas être influencée par nos chapelles politiques.
Ces dernières années, beaucoup de textes sont venus réorganiser notre Droit de la famille et des personnes sans, à mon sens, avoir pris la juste mesure de l’incidence indirecte qu’il y a entre les différents textes de lois. Ça crée de véritables problèmes et des discriminations perfides que l’on n’a pas pu, au moment de ces réformes, détecter.
Beaucoup de textes sont venus réformer des pans entiers de notre Droit processuel ! Nombre de ces textes ont dû être repris une, deux et même trois fois la même année. C’est regrettable !
Des textes qui viennent règlementer des volets essentiels de la vie des Ivoiriens font l’objet de textes définitifs. Vous savez que même en Europe, des réformes sont mises en place enfermées dans une période comme un délai dans lequel l’on recueille les observations, les mauvais fonctionnements, ses errements et l’opinion des experts et practiciens ou acteurs de l’activité reglementée. Alors quand vient le terme, on fait un bilan et on réforme pour de bon. Cela permet d’avoir des bons textes, des textes presque consensuels !
Cela se fait ici aussi !
Ici, il semble qu’on s’enferme dans un cabinet ministériel, avec deux pelés et trois tondus dits Experts…et on réforme des pans entiers, des activités entières de la société. Il faut envisager de nouveaux mécanismes. C’est vrai que l’élaboration des textes est de la compétence de tel ou tel ministère. Que les Ministres sont jaloux de leurs compétences et qu’ils estiment que pondre seul ces textes garantit du point de vue de leurs activités, leur bilan d’exercice.
Mais il s’agit de textes ivoiriens qui vont règlementer des activités, la vie des Ivoiriens et qui souvent font l’objet d’études, de thèses, de mémoires et autres, qui doivent, par leurs effets, rendre prospère la Côte d’Ivoire par la mise en œuvre de cette activité et élever la nation ivoirienne du point de vue de l’Etat de droit. C’est donc au-dessus de la seule personne du Ministre ou de l’initiateur de la loi.
Je m’efforcerai si le temps de l’étude me le permet, de prendre l’avis technique des Avocats sur les divers projets de loi, le Conseil des sachants sur la matière qu’aborde le projet de loi. Je me ferai assister dans le travail parlementaire de législateur…J’apporterai des propositions de correction, d’enrichissement sans passion, sans polémique !
De grâce, que l’on ne perçoive pas seulement comme le Député élu sous la bannière du PDCI-RDA, parti de l’opposition, mais comme un Ivoirien soucieux du mieux-être de la population ivoirienne dans son ensemble. Vous savez, et chacun doit se la poser comme maxime, la raison du plus grand nombre n’est pas toujours la meilleure et il n’y a pas plus grand amour pour son pays que de tenir compte dans la direction de son pays, de ne pas négliger l’avis et les observations de la minorité, fût-elle, son opposition politique. Il nous faut à tout instant, quelle que soit la place que nous occupons aujourd’hui, œuvrer pour la Côte d’Ivoire, elle seule est éternelle !
Beoumi, les urgences du député Blessy !
Le Député n’a pas de budget pour développer ! Tu auras beau le dire, les populations ne peuvent pas le comprendre ! Alors, il faut créer, trouver, sensibiliser, rechercher des partenaires, insister auprès des organismes de l’Etat etc…
Il n’est pas normal qu’aujourd’hui encore, il y ait des écoles en paille, des écoles sans bancs de classe, des classes à 180 élèves, un déficit de personnel enseignant. Il n’est pas pensable que des régions entières souffrent de l’absence d’eau potable, que l’électrification soit tributaire de l’appartenance politique de la population, que l’entretien des routes, le bitumage des routes principales d’une ville ou de celles qui doivent relier des grandes localités fasse l’objet de marchandage politique. J’ai été vraiment peiné par cette réalité !
Il y a beaucoup de sensibilisation à faire relativement à l’utilisation des pesticides et autres désherbants, les cubes alimentaires, l’abus de l’alcool frelaté en relation avec la santé de nos populations. Ces habitudes conduisent vraiment à des véritables problèmes de santé publique aujourd’hui. Il y a aussi cette sensibilisation nécessaire de nos braves cultivateurs relativement à leur conversion « sauvage »vers les cultures de rente comme l’anacarde au détriment des produits classiques de base. Il y a les problèmes relatifs à la pratique de la pêche sur le fleuve Bandama, de la répression effective des pratiques prohibées, à la clarification concernant des droits « supposés » à la charge des pêcheurs des populations riveraines, la coexistence entre les éleveurs et les villageois cultivateurs, la question foncière relative aux sites des anciens villages à la suite des déplacements de cette population dans le cadre de l’Aménagement de la Vallée du Bandama (AVB).
Il y a des besoins réels en infrastructures de base : centres de santé, maternités et écoles publiques pour des villages et campements qui ont grandi et dont les besoins sont évidents.
Comment comptez-vous vous y prendre face à tous ces problèmes ?
Je voudrais dire à mes parents qu’il y a beaucoup à attendre de l’Etat, c’est un réflexe normal ! Mais il faut que Beoumi se souvienne et comprenne que cette intervention de l’Etat, nous l’avons, depuis des lustres, attendu en vain ! Regardez Beoumi, rien n’a changé depuis que nous connaissons cette ville. Au contraire, le peu que nous avons se dégrade. Et comme si le ridicule ne tuait pas, on vient badigeonner de chaux nos anciens bâtiments pour les rebaptiser à leur gloire. Il faut aller de l’avant en imaginant ensemble des mécanismes nouveaux, plus pertinents pour nous prendre nous-mêmes en charge. Ce ne sera pas facile mais cela aura le mérite de sortir de l’immobilisme dans lequel Beoumi se trouve.
Pour ce faire, point n’est besoin de mettre en place une énième Association des ressortissants de Béoumi. Ce n’est pas une voie pertinente pour le développement. Nos antagonismes sont trop nombreux, nos égos sont trop surdimensionnés, nos ambitions personnelles qui ont pour support nos appartenances politiques sont de réels freins à une adhésion du plus grand nombre.
Je ne pense pas qu’il y ait plus de cadres ailleurs au kilomètre carré, dans aucune autre région, plus qu’il y en a à Béoumi. Il faut initier autre chose dans laquelle on ne vous soupçonnera pas de préparer quelque élection que ce soit, on ne vous soupçonnera pas de rechercher à récolter quelque dividende personnel que ce soit ! Nous avons une idée précise que nous devons soumettre d’abord aux Anciens, aux devanciers, aux Chefs de villages, aux Chefs de Communautés, aux Associations actives à Béoumi, aux Cadres et aux ressortissants et sympathisants. Nous ne devons pas nous hâter inutilement, mais j’ai foi et je pense que c’est la voie à prendre !
Et je suis aujourd’hui, l’élu qui focalise tout l’espoir de Beoumi. DIEU aidant, nous saurons nous inscrire dans cette voie avec beaucoup de bonheur.
Vous êtes considéré comme une étoile montante au PDCI-RDA !
Non, pourquoi une étoile ! J’ai toujours été là, très actif depuis 1980 et même avant. Il faut savoir faire ses classes, il ne faut pas se presser inutilement. Cela est plus valable aujourd’hui où les NTICS peuvent bercer certains jeunes de l’illusion d’être arrivés. Il faut apprendre et DIEU vous indique le moment et la voie. Je suis membre du Bureau Politique depuis longtemps, j’ai été le Rapporteur de la Commission Jeunesse du Premier Congrès multipartiste du PDCI-RDA sous Houphouët-Boigny. Membre du Premier Bureau National de la JPDCI, je suis le Rapporteur du Conseil de Discipline et de l’Ordre du Bélier, je suis le Coordonnateur de la Veille juridique du Parti, j’ai été un membre éminent du Comité des candidatures à la candidature du PDCI-RDA pour les élections présidentielles, je suis le Conseil juridique du Président BEDIE, j’ai été de la Délégation du PDCI-RDA qui a été mandatée pour aller saluer le Président Laurent GBAGBO à Bruxelles, j’ai été l’Avocat qui a conduit le dossier du PDCI-RDA relatif à la CEI devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Etc. etc. etc.
Je ne suis pas une étoile, je suis un fidèle et un Vénérable au sein du PDCI-RDA. Et nous sommes ainsi nombreux dans le Parti qui travaillons et qui n’avons jamais rien demandé. Notre éducation ne nous incline pas à faire le pied de grue pour solliciter qu’on nous nomme à tel poste ou tel autre. A toutes les responsabilités auxquelles j’ai été élevé au sein du Parti, souvent je les découvre dans la publication qui en est faite dans « Le Nouveau Réveil ». Je n’ai jamais rien demandé et je n’ai jamais rien quémandé. Et cela ne changera pas aujourd’hui. Le Père nous connait tous et il connait le talent de chacun. Non, je ne suis pas une étoile montante !
Un mot pour la fin !
Dire un grand merci au père BEDIE pour l’attention particulière qu’il a pour moi. Souvent, je me dis que je ne mérite pas cette grande affection mais cela me permet chaque jour d’œuvrer à conquérir plus encore sa confiance. Je remercie la brave population de Beoumi qui a compris qu’il faut se libérer soi-même, quand on le veut vraiment, de ses chaînes. Je travaillerai chaque jour pour honorer la confiance qu’elle me témoigne. Je saurai être le leader qui leur manquait. Aux jeunes du Parti, je dis qu’il faut abandonner le militantisme par WhatsApp et investir nos lieux d’habitation, nos villages et villes d’origine. Les populations ont soif de PDCI-RDA. Allons le leur offrir !
Un dernier message très important aux cadres et ressortissants de Béoumi. Il n’y a plus à cataloguer les militants ou chacun des membres de notre communauté. C’est fini cette propension à dire tel est du groupe d’Etienne, tel est du groupe de Bandaman, tel est du groupe de Saraka, tel a trahi au temps de GUEI ou tel a eu en son temps, tel comportement ou tels propos ! Personne n’est à exclure, que chacun vienne avec son talent, Beoumi a besoin de vous pour conquérir de nouveaux horizons. Je bâtis avec tous, un PDCI-RDA nouveau et dynamique ! Je veux avec chacun pour construire une conscience nouvelle du Kodè au-delà de nos appartenances politiques pour le développement de Beoumi. Au-delà de tout, je veux pour toutes les Communautés qui vivent à Beoumi, un pacte nouveau fait de respect et de mesure. ICI, C’EST BEOUMI… et ce n’est pas ailleurs !
Interview réalisée par O. CHERIF
In le nouveau réveil / Mardi 30 mars 2021 – N°5725 // www.lereveil.net
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